Réhabilitation du tronçon Batshamba-Tshikapa
Le segment Loange - Pont Lovua, sur Le tronçon Batshamba - Tshikapa, fera peau neuve. Les travaux d’aménagement de la RN1 viennent de prendre un coup d’accélérateur avec leur lancement par le ministre de l’ATUHITPR, Fridolin Kasweshi Musoka. Un signal fort de la volonté gouvernementale de multiplier des projets intégrateurs dans les provinces du Kasaï Occidental et du Bandundu.
Financés à hauteur de 49 509 167, 03 Usd par la Banque africaine de développement (BAD), la firme chinoise SINOHYDRO s’est donné 30 mois pour boucler les travaux. Le tronçon concerné est un segment la RN1. Il prend en compte la chaîne qui permet de relier six provinces du pays, à savoir Kinshasa, Bandundu, Bas-Congo, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental et Katanga.
Le ministre de l’Aménagement du Territoire, Urbanisme, Habitat, Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ATUHITPR), Fridolin Kasweshi Musoka, a lancé le jeudi 18 septembre à Loange, à quelques mètres de la rivière Loange, frontière entre les provinces du Kasaï Occidental et du Bandundu. Ces travaux d’aménagement de la route Batshamba - Tshikapa, section Loange - Pont Lovua bénéficient du financement de la BAD.
La foule compacte qui a assisté à cette cérémonie qui s’est déroulée pourtant la nuit, répond aux attentes de l’ensemble de la population des provinces du Kasaï Occidental et du Bandundu, dans la droite ligne de la Révolution de la modernité et l’engagement pris par le chef de l’Etat de faire de la RDC un pays moderne.
En présence du représentant résidant de la BAD, des députés nationaux élus de Tshikapa, des sénateurs, de quelques membres du gouvernement central, du conseiller du chef de l’Etat au collège Infrastructures, du gouverneur du Kasaï Occidental et du vice-gouverneur du Bandundu, Fridolin Kasweshi s’est appesanti sur les cinq articulations de ce projet géré par la Cellule infrastructures en qualité de maître d’ouvrage délégué.
Il s’agit de l’aménagement de l’axe principal, avec les travaux qui concernent l’aménagement de la section Loange-pont Lovua (63 km), y compris la servitude pour le passage de la fibre optique ; des aménagements connexes comprenant la réhabilitation de 80 km de pistes rurales, la construction et l’équipement d’une station fixe de pesage et la réhabilitation d’infrastructures socioéconomiques dans la zone du projet ; la réalisation de l’étude relative à l’élaboration d’un plan directeur national intégré des transports pour la RDC, l’appui institutionnel portant sur l’appui à la cellule infrastructures, à l’Office des routes et à la Direction des voies de desserte agricole, le suivi-évaluation des impacts du projet et de l’audit financier du projet et les expropriations qui concernent l’indemnisation des personnes affectées par le projet, avec un coût total évalué à 53,55 millions d’unités de compte, soit 86,18 millions de dollars américains.
L’ESSENTIEL DES TRAVAUX
« Les travaux à réaliser sur le tronçon Loange-pont Lovua portent sur 7 m de largeur du corps de chaussée comprenant successivement une couche de fondation en sable limoneux, une couche de base en grave non traité et une couche de roulement en béton bitumeux. Sur les bandes extérieures de la route seront aménagés, de part et d’autre, des trottoirs en enduit superficiel de 1.5 m de large. En sus des travaux routiers proprement dits, il importe de signaler également l’aménagement et la construction des ouvrages de servitudes, des ouvrages d’art et ou des traversées sous chaussée ainsi que les ouvrages d’assainissement », a déclaré le ministre de l’ATUHITPR.
Et pour maintenir la chaussée hors des eaux et assurer une évacuation sans menace de ravinement de la route, le ministre Kasweshi a fait remarquer que le projet prévoit pour l’assainissement, soixante-dix-huit mètres linéaires de fossés, caniveaux, descentes d’eau et dalots.
Selon lui, la politique routière du gouvernement vise, notamment l’aménagement et le bitumage progressifs de la RN1, épine dorsale du réseau routier de la RDC, en vue d’assurer à terme une connexion routière entre Banana (Bas-Congo) et Sakania (Katanga).
Par ailleurs, le gouvernement considère que les investissements routiers doivent désormais être couplés aux activités socioéconomiques. La vision déjà matérialisée par l’implantation du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo dans le Bandundu est en voie d’être étendue dans toutes les provinces. « C’est dans cette perspective que nous nous retrouvons ici avec les ministres de l’EPSP, de l’Agriculture et Développement rural, de la Santé et du vice-ministre du Plan et Suivi de la mise en œuvre de la Révolution de la modernité ainsi que les gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces du Kasaï Occidental et Bandundu », a indiqué Fridolin Kasweshi.
De son côté, le représentant résident de la BAD, Valentin Zongo, a réitéré l’engagement de son institution à accompagner la RDC dans les projets de développement.
Pour rappel, la BAD travaille depuis plusieurs décennies avec la RDC dans la mise en œuvre de la stratégie d’aménagement progressif de la RN1. Après la construction de quatre ponts entre Kinshasa et Kikwit avant 1990, cette institution financière a, entre 2008 et 2010, cofinancée avec le gouvernement de la République, la réhabilitation des sections bitumées Nsele-Lufimi et Kwango-Kenge. La BAD et la RDC ont ensuite mis en place un troisième projet et signé en date du 7 août 2012, le protocole d’accord de don pour le financement de travaux d’aménagement du tronçon compris entre le village de Loange et le pont Lovua à 56 km de Tshikapa.
Pour sa part, le gouverneur du Kasaï Occidental, Alex Kande Mupompa, a, au nom de la population bénéficiaire desdits travaux, rassuré de l’accompagnement de bout en bout de l’exécutif provincial et de la population du Kasaï Occidental. « Je demande aux responsables des villes, des communes, des territoires, des secteurs, de même qu’aux chefs de groupements et de villages que traverse la Route nationale n°1 dans la province du Kasaï Occidental d’accorder l’hospitalité nécessaire au personnel, tant expatrié que congolais qui va évoluer sur ce chantier ; de veiller à la sécurité des engins ; de décourager toute tentative de vente d’intrants et autres matériaux de construction ; et enfin de s’approprier, dans le cadre de la décentralisation, la réalisation et l’entretien de ce gros ouvrage », a déclaré Alex Kande.