Gouvernement de cohésion nationale : les chefs de partis exigent leur part du gateau

Mercredi 17 septembre 2014 - 12:59

Image retirée.On n‟en finit pas encore avec les tractations autour de la formation du Gouvernement de cohésion nationale. Apparemment, il y a beaucoup plus d‟appelés que d‟élus. Au point que même les anciens ministres ne manquent pas d‟arguments pour motiver leur retour probable aux affaires comme s‟il s‟agissait réellement du dernier train de la deuxième législature. Tout est fait, par les uns et les autres, pour se taper un petit espace au sein du Gouvernement de cohésion nationale. En tout cas, plus la mise en place de cette équipe prendra du temps, plus l‟équation se compliquera et les problèmes continueront à s‟accumuler dans un pays où tous les postes sont convoitables parce qu‟enviables. Il suffit d‟avoir un peu d‟imagination et savoir crier très fort pour se faire entendre au sommet de l‟Etat. Il y a encore quelques temps, c‟est le maintien ou pas du Premier ministre Matata Ponyo qui était à l‟ordre du jour. Aux dernières nouvelles, l‟actuel locataire de la Primature garderait encore toutes ses chances intactes. En d‟autres termes, sauf changement de dernière minute, c‟est bel et bien Augustin Matata Ponyo Mapon qui présidera aux destinées du Gouvernement tant attendu de cohésion nationale. Seuls les ministres changeront, on parle même d‟un grand nombre de ministres actuels qui devront rendre leur tablier. A la place, comme on le sait, d‟autres personnes qui seront issues de la Majorité présidentielle, de l‟Opposition politique et de la Société civile occuperont des postes au sein du nouvel Exécutif national. Le nombre de places sera donc revu à la baisse pour la Majorité. LES CHEFS DE PARTIS EXIGENT LEUR PART DU GATEAU C‟est là que, subitement, il est fait état de l‟exigence des chefs de partis à la Majorité présidentielle. Ces derniers, au nombre desquels des anciens ministres, exigent leur retour aux affaires. Plus donc question, selon eux, d‟envoyer des membres du parti au devant de la scène. Ils veulent tous être au poste d‟avant-garde en prévision des élections qui pointent à l‟horizon. Voilà qui serait, entre autres, à la base du retard, si l‟on peut se permettre de parler en ces termes, observé autour de la publication de l‟équipe gouvernementale que des sources donnaient pour avant la date du 15 septembre, jour de la rentrée au Parlement. La bousculade s‟annonce déjà. Car, au sein de l‟actuelle équipe siégeant au Gouvernement, il y a au moins quatre chefs des partis politiques membres de la Majorité présidentielle. Faudra-t-il, dès lors, sacrifier seulement des ministres non les chefs de partis comme ceux du PPRD, du PALU… ou aussi des ministres chefs de partis ? La bataille est rude et il revient ainsi à l‟autorité morale de la Majorité de trancher en tenant compte des enjeux en présence et de sa vision politique. Car, tous ces candidats sont ses partenaires politiques et il est tenu, à ce titre, de rassurer les uns et les autres. Surtout que, cela soit dit en passant, les chefs des partis s‟intéressent beaucoup plus au Gouvernement. Raison pour laquelle, ils se mettent toujours en bonne place sur la liste des candidats au Gouvernement. TOUJOURS AVEC METHODE ET SANS PRECIPITATION On se retrouve, en fin de compte, devant le choix du Raïs. C‟est lui qui devra opérer le dernier arbitrage en ce qui concerne le choix des ministres et vice-ministres. D‟abord, au sein de sa famille politique pour une harmonisation utile entre les multiples candidats, ensuite dans les rangs de l‟Opposition où la plateforme Opposition républicaine semblait, autrefois, afficher surtout des originaires de Mbandaka dans la province de l‟Equateur et enfin dans le camp de la Société civile. Un bon dosage permettrait de prévenir à l‟avance la tempête qui s‟abat sur la ville dans la vague des mécontents politiques. Car, bien souvent, toux ceux qui ratent le train du Gouvernement, finissent par grossir les rangs des opposants en actes ou en idées. A chaque Gouvernement, ses mécontents. Le Gouvernement de cohésion nationale ne dérogera donc pas à la règle de la politique congolaise. Ce qui justifie d‟ailleurs la création des alliances parfois sans lendemain juste dictée par le besoin de la cause. Et c‟est l‟opposition qui en détient toujours le record parce que n‟ayant aucune autorité morale commune. Généralement, tout cela ne s‟observe surtout qu‟à l‟aube de grandes manoeuvres politiques et donc en prévision des enjeux en présence. Et après, d‟autres alliances peuvent encore voir le jour selon que l‟on a ou non obtenu gain de cause. Mais, que dans le choix du Raïs, tout se fasse, comme il l‟avait d‟ailleurs promis lui-même, « avec méthode et sans précipitation ». Que le Gouvernement de cohésion nationale ne tombe pas non plus trop tard parce que très attendu.

 

Bannière 1xBet Catfish