La société civile, les organisations non gouvernementales et le gouvernement provincial du Nord Kivu s’inquiètent des risques qui peuvent résulter de l’arrêt annoncé de l’appui de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco) en faveur des ex-combattants des Forces Démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), cantonnés dans plusieurs centres de regroupement en RDC. Les représentants de ces structures l’ont annoncé ce 25 août à Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord Kivu, déplore la léthargie observée dans le processus de démobilisation, désarmement et réintégration des FDLRs. Il invite le gouvernement congolais à adopter une position définitive par rapport à ces combattants rwandais.
Le chef de l’exécutif du Nord-Kivu propose «d’identifier les FDLR qui veulent retourner au Rwanda et relocaliser dans un autre pays, ceux qui ne veulent pas rentrer dans leur pays ». Il propose aussi à ceux qui veulent acquérir la nationalité congolaise de formuler les demandes et attendre les réponses du gouvernement Congolais.
«On doit poursuivre les efforts déjà consentis pour ne pas revenir à la case départ», a-t-il martelé.
Ces ex-combattants FDLR sont cantonnés sur les sites de Kisangani,dans la province de la Tshopo, Walungu au Sud-kivu et Kanyabayonga au Nord-Kivu.
Le chef de la (Monusco), Martin Kobler avait annoncé samedi 22 août lors de sa visite au camp Lieutenant général Bahuma à Kisangani, l’arret de l’aide de son institution aux ex-combattants hutus rwandais des FDLR à partir du mois de septembre prochain pour des raisons budgétaires.
La Monusco et le gouvernement congolais n’ont toujours pas repris leur collaboration, suspendue en janvier dernier, dans les opérations militaires visant le désarmement des FDLR.