L’accès à l’eau potable, l’éradication totale d’insalubrité et la participation communautaire à Goma au Nord-Kivu (Est de RD Congo) par la population reste un véritable défi pour les autorités.
Des organisations de la société civile restent sensibles à ces problèmes et l’ONG Etoile du Sud (EDS) basée au Nord-Kivu, hausse la voix à travers une marche de sensibilisation qui a réuni plusieurs jeunes.
Enfants, jeunes garçons et filles accompagnés de leurs parents, avaient tous participé courageusement à une marche de santé sur l’accès aux déterminants de santé de base, un défi réel pour la population dans le Nord-Kivu.
Ils doivent tous les jours payer le prix afin d’avoir un bidon de l’eau potable alors qu’il y a existence du lac Kivu presque non exploité en face de la ville, pendant que l’expansion de la population est progressive, aujourd’hui à Goma estimée à plus d’un million d’habitant.
« La population doit savoir réclamer ses droits »
Selon Ndebo Balikwisha Joseph, le coordinateur du programme « Droit à la santé » du Kivu qui a exécuté ensemble avec l’organisation « Etoile du Sud », cette marche s’inscrit dans le droit à la santé, l’accès aux soins santés primaires et aux déterminants sociaux de la santé.
« L’objectif était de sensibiliser les autorités qui ont le pouvoir et la population qui est consommatrice des services de l’Etat, sur les trois déterminants de la santé, l’eau, l’insalubrité et la participation communautaire », a-t-il expliqué, disant que « car ça relève de la responsabilité de l’Etat « et que « la population doit savoir réclamer ses droits ».
Plus de 300 jeunes congolais à la marche
« Toute action menant vers le développement sans l’implication de la jeunesse est voué à l’échec », estime Olivier Rusumba, Secrétaire de la Dynamique des jeunes au sein de l’Etoile du Sud.
Dans son entendement, « ce problème d’accès à l’eau et les autres déterminants de santé de base resterons un défi tant que la jeunesse n’aura pas pris en main ce problème, car tout acte du développent doit commencer par la base. »
Pour John Vulume, Secrétaire exécutif du Collectif de développement intégré au Congo (CODIC), « cet engouement des jeunes est un appel que le besoin est réel et urgent, les autorités politico-administratives doivent tenir en compte le cahier de charges présenté pour cette affaire pour que les solutions soient envisagées au niveau local, nationale et international si nécessaire ».