La déclaration politique faite par Groupe des Quatorze
Le G14 se réunis en assemblée générale extraordinaire le mardi 3 mars dernier pour examiner les enjeux politique de l’heure liés au Dialogue National inclusif. Vu la recommandation de l’Accord-cadre pour la paix, la Sécurité et la coopération pour la République Démocratique du Congo et la région des grands Lacs signes à Addis-Abeba, le 24 février 2013 ; vu la Résolution no 2098 page point 5 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui a endossé ledit accord.
Le Groupe des Quatorze(G14) affirme que la crise de légitimité du pouvoir en place et des Institutions politiques actuelles résulte du rejet par une frange très importante des forces politiques et sociales de la RD Congo suite aux résultats des élections présidentielle et législatives de 2011, proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et confirmés par la cour Suprême de justice.
Espace politique congolais clarifié
Le G14 constate que depuis la tenue des concertations nationales, convoquées et clôturées par Joseph Kabila, l’espace politique congolais s’est profondément clarifié.
Il existe aujourd’hui en RDC deux familles politiques distinctes à savoir la Majorité présidentielle élargie à tous les concertateurs et la famille politique regroupant les forces politiques et sociales ayant refusé de participer à ces concertations et qui sont restées fidèles aux options fondamentales levées par la Conférence Nationale Souveraine.
Le G14 remet en cause la configuration actuelle de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI),parce qu’elle est instrumentalisée par Joseph Kabila. Le G14 propose la mise en place d’une CENI consensuelle lors du Dialogue National Inclusif.
Il rejette le calendrier électoral global publiée par la CENI, son élaboration n’ayant pas fait l’objet d’un consensus au sein de toutes les forces politiques et sociales du pays. Le G14 demeure convaincu que l’unique solution à la crise de légitimité actuelle est la tenue du Dialogue National Inclusif prévu par l’Accord-cadre d’Addis- Abeba.
Le nombre des participants à ce Dialogue peut être fixé à 60, dont 30 par famille politique du chef de l’Etat et ses alliées.
Condamnation des violations de la liberté d’expression
Le G14 propose que le Dialogue National Inclusif se tienne à Kinshasa, sous la médiation du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo. Il suggère que la modération soit assurée à tour de rôle par les chefs des délégations des deux familles politiques précitées.
Le G14 réaffirme le principe de l’indépendance de la magistrature, conformément à la Constitution. Cependant, le G14 exhorte les différents cours et tribunaux au respect de leurs serments. Il condamne toutes les violations de la liberté d’expression, ainsi que la privatisation de l’accès de certaines personnes aux médias publics par le pouvoir en place.
Le G14 exige la réouverture immédiate de toutes les chaines de télévision et de radio injustement suspendues par le pouvoir pour des raisons politiques. Il propose 30 jours comme durée des travaux du Dialogue National Inclusif et que l’ordre du jour soit adopté par la plénière.
Par Julie Muadi