Fridolin Kasweshi reconnait la difficulté de gérer les voiries sur l’ensemble du pays

Mardi 18 novembre 2014 - 11:52

Répondant aux questions du sénateur Ndolela.
Trois questions pertinentes posées au ministre de l’Aménagement du territoire, Urbanisme, Habitat, infrastructures, travaux publics et reconstruction, Fridolin Kasweshi, à travers le mécanisme de la question orale avec débat, par le sénateur Léopold Ndolela Siki Konde , ont fait l’objet d’un grand débat au cours de la séance plénière tenue hier lundi 17 novembre 2014 à la chambre haute du parlement.

De fait, il ne pouvait pas en être autrement au regard de l’état de dégradation qui caractérise les routes congolaises. En dépit, en plus des assurances du ministre faites dernièrement au sujet du fonctionnement efficient du fonds national de l’entretien des routes (Foner) et des agences routières. Point n’est besoin de justifier la pertinence de ces questions ci après libellées, du fait de l’actualité des recommandations des cabinets d’audit commis par le Foner.
Pouvez-vous leur donner les informations exhaustives relatives au niveau d’application de chacune des recommandations ?- les pratiques irrégulières consistant en l’utilisation par le gouvernement des fonds collectés par le Foner à des fins autres que l’entretien des routes ont-elles cessé ? Et les fonds ainsi prélevés ont-ils été restitués ou remboursés au Foner ? -les différents travaux d’entretien, de réhabilitation et de construction des routes observés ça et là obéissent-ils à une planification équitable et équilibrée pour l’ensemble du pays à une programmation nationale ? Si de tels documents existent, qu’ils soient mis à la disposition des sénateurs.

Emprunt sur les fonds Foner par voie d’arrangement
Autant l’état défectueux des routes s’avère préoccupant, autant les sénateurs s’inquiètent sur des pratiques irrégulières consistant en l’utilisation par le gouvernement des fonds collectés par le Foner.
Maitrisant apparemment la matière, le ministre a réagi à travers un volumineux document de 20 pages. Une preuve sans doute, rappelée par le sénateur, de la 3è position qu’il occupe au sein de l’équipe gouvernementale avec 56% selon les résultats du sondage effectué par » l’institut le point « .
A ce propos, le ministre a confirmé le fait que le gouvernement a eu à recourir à des emprunts sur les fonds foner par voie d’arrangement institutionnel, de manière transparente, sanctionnés par des engagements écrits de remboursement.

Recommandations des cabinets d’audit
A propos de recommandations concernant le Foner, le ministre a précisé qu’il s’est agi de mettre en place des procédures de gestion financière et opérationnelle ; de mettre en place et imposer un modèle standard de rapport financier et d’activité à tout exécutant ; d’édicter une instruction particulière pour la gestion des fonds Foner et assurer le suivi ou le contrôle des fonds mis à la disposition des exécutants des travaux ; d’établir un calendrier des mises à dispositions des fonds et son respect pour éviter les suspensions des travaux, d’examiner la possibilité de dissocier le financement pour les études et le contrôle avec celui de mise en œuvre des travaux et éviter le cumul des fonctions par les agences d’exécution ; de privilégier la réalisation des projets par appels d’offres et veiller à la séparation nette des intervenants opérationnels. Ces recommandations, a affirmé le ministre, ont été prises en compte.

Entretien des routes
Au sujet des travaux d’entretien, de réhabilitation et de construction des routes, le ministre y accorde une telle importance qu’il a cité un adage qui dit : » pour les pays moins avancés, la route du développement passe par le développement de la route « .
Toutefois, le ministre a noté que beaucoup de voiries des quartiers ne disposent pas des voiries structurantes sous gestion du pouvoir central. Il siérait par conséquent d’interagir avec le gouvernement provincial de Kinshasa pour en savoir plus sur le programme des actions prévues, conformément à la constitution. Le gouvernement veille cependant à ce que les routes stratégiques retenues comme prioritaires fassent en premier lieu l’objet de bitumage et de modernisation.
En ce qui concerne les agences routières, le gouvernement s’emploie à assurer l’exécution des travaux.
Les contrats étant toujours signés entre les agences routières et l’exécutant selon le modèle type élaboré par l’autorité de régulation des marchés publics ARMP en sigle.

Quand au caractère équitable et équilibré des travaux routiers sur l’ensemble du pays, des efforts sont faits pour que toutes les provinces profitent des travaux d’infrastructures routières (réhabilitation, modernisation et entretien confondu).
Les fonds du trésor public alloués aux travaux de réhabilitation et de modernisation des routes varient suivant l’importance économique de l’axe qui tient aussi compte de la population, la connectivité des provinces et l’appartenance à des réseaux d’intégration régionale.

Lors du débat, les sénateurs ont mis en exergue l’état des routes des entités électorales dont ils relèvent. Une litanie de questions ont été posées au ministre qui a sollicité un délai de 48 h pour répondre aux préoccupations des membres de la chambre haute, soit demain mercredi.
Par G.O

 

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