(AfricaNews) Le monde de la téléréalité est en alerte : en violation du règlement, la dernière édition de Miss Vodacom a été remportée par une citoyenne belge, Jessica Bossekota Ekila comme l’atteste son passeport dont AfricaNews publie une copie.
La tricherie a la peau dure à l’émission de téléréalité Miss Vodacom. Alors qu’en 2011, une miss a été déchue de son titre et a perdu la cagnotte de USD 100.000 à cause des pratiques douteuses, un soupçon de fraude pèse sur la finale de l’édition 2014, remportée par Jessica Bossekota Ekila, une candidate venue de Bruxelles, au détriment de Geneviève, l’ambassadrice du Kasaï Occidental. Et pour cause: la miss a la nationalité belge alors que le jeu est réservé aux candidates de nationalité congolaise, du pays ou de la diaspora, âgées de 18 à 25 ans! L’affaire fait grand bruit. Les familles des candidates malheureuses, considérées comme les dindons de la farce, menacent de porter plainte pour escroquerie.
Mais qui a donc admis une Belge à un concours exclusivement destiné aux jeunes filles RD-congolaises? Beaucoup s’interrogent sur ce fait et une raison très probable est avancée : la victoire de Jessica Bosekota a été décidée à l’avance. Mais par qui? La production? La réalisation? Des infiltrés? Miss Vodacom serait-il devenu une institution qui encourage la malhonnêteté? Une chose est sûre: les soupçons viennent noircir le tableau de ce concours.
Après lecture du règlement régissant ce jeu de téléréalité psychosociale, il nous revient que ne peuvent participer à ce concours des jeunes femmes congolaises, d’ici ou d’ailleurs, âgées entre 18 et 25. Voici que la lauréate de la dernière édition est de nationalité belge comme le confirment les sources proches des services des migrations en RD-Congo. Du coup, des inquiétudes quant au sérieux de l’organisation. De deux choses l’une : ou les organisateurs étaient au parfum et ont fait fi pour des raisons inavouées, que les enquêtes vont pouvoir tirer au clair. Ou ils n’étaient pas au courant et ils auraient été mentis par la candidate de la diaspora. Et si tel est le cas, la miss devrait perdre sa couronne au profit de la compatriote arrivée en finale. Pas de place au mensonge et à la tricherie.
Il nous revient aussi que pendant le jeu, les candidates sont interdites d’accès au téléphone et aux réseaux sociaux. Mais Jessica Bossekota aurait eu ce privilège grâce à un complice travaillant dans l’équipe de Miss VODACOM et bizarrement portant le même nom de famille qu’elle. Elle aurait fait une vidéo qui fait le tour du net depuis un moment, où elle envoyait un message à un quidam prié de voter massivement pour elle dans l’espoir d’un arrangement particulier à l’issue du concours. Quand bien même Monsieur Mathieu, non autrement identifié, aurait mordu à l’hameçon et joué sa partition, aurait roulé dans la farine. Mathieu aurait juré de dénoncer en vue de se faire entendre.
Des charges à l’encontre de Vodacom, contrainte encore une fois de prouver que ces informations ne sont pas fondées ou, dans l’affirmative, de démontrer qu’elle ne cautionne pas toutes ses fautes graves en punissant tous ceux qui ternissent son image. Mais difficile de se tirer d’affaires tant les investigations menées dans les règles de l’art depuis bientôt trois. Difficile de contester la copie du passeport belge de la candidate Jessica Bosekota brandie comme pièce à conviction. Et qui sait s’il existe un passeport congolais probablement obtenu par la gagnante pour se couvrir? Déterminé à se venger, Mathieu pourrait faire davantage des révélations.
Pour l’heure, des sources confient que les familles des participantes victimes de cette supercherie se préparent à porter plainte pour escroquerie organisée contre VODACOM et l’agence Pygma, sa partenaire, s’il s’avère la gagnante de la dernière saison est effectivement de nationalité belge.
Par Natine K.