FPI : la tête de Constantin Mbengele mise à prix !

Jeudi 1 septembre 2016 - 09:24

Constantin Mbengele, le Directeur Général du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI), ne sait plus se concentrer pour bien manager son entreprise. Chaque jour qui passe, il doit se préparer à échapper aux flèches mouchetées que lui lancent ses pourfendeurs. Mardi 30 août dernier, alors qu’il travaillait le plus sérieusement du monde dans ses bureaux au siège du FPI, sur l’avenue Lukusa, un commando, identifié comme appartenant aux services spéciaux et répondant aux ordres du Spécial anti-fraude du Chef de l’Etat, aurait tenté de le cueillir.

L’on rapporte que Constantin Mbengele n’a eu de  vie sauve que grâce à la résistance des agents du FPI, soutenus par des policiers commis à la garde des lieux. Visiblement, ceux-ci n’ont pas accepté que des éléments relevant des Renseignements militaires se soient préoccupés particulièrement d’intervenir dans une affaire de gestion d’une entreprise du Portefeuille. Les agents du FPI, pour ce qui les concerne, n’ont pas beaucoup aimé l’usage jugé excessif de la force. On rapporte, en effet, que la tentative d’arrestation musclée du DG Mbengele était ponctuée par des tirs sporadiques à balle réelle. Que ces tirs aient eu lieu dans un secteur environnant le Centre culturel américain, a davantage de quoi ajouter à la nervosité. C’est regrettable que l’on en soit arrivé là. Surtout que la tentative d’arrestation a fait des blessés encore en instance d’observation à la Clinique Ngaliema.  Les dégâts matériels ont été importants sur la façade du bâtiment abritant le siège du FPI. Un véhicule appartenant à un Directeur du FPI a été fortement endommagé.

Jusqu’où ira-t-on ?

Dans l’entourage du DG du FPI, on ne comprend pas l’acharnement que subit Constantin Mbengele. Pourvu que l’on dispose d’un quelconque pouvoir politique, judiciaire ou militaire, on se croit permis de le harceler. Il n’est pas faux de dire, qu’à ce jour, le FPI est la seule entreprise du Portefeuille qui voit défiler des missions intempestives d’audit et de contrôle inopiné. On a mis dans les pattes de Constantin Mbengele,  l’Inspection Générale des Finances (IGF), le Parquet Général de la République, l’Inspection des Services Judiciaires, l’Assemblée nationale et, maintenant, les services du Conseiller spécial Luzolo Bambi. On peut, alors, se poser la question de savoir pour quel mobile, le DG Mbengele est la risée de tous ces services. N’est-ce pas parce qu’il a dénoncé tous les politiciens insolvables qui doivent des centaines de millions de dollars à l’Etat congolais ? Aucun Congolais sérieux ne peut accepter que Mbengele soit réduit au silence, alors qu’il a encore un rôle à jouer dans la récupération de l’argent du contribuable détenu par des acteurs politiques sans foi,  ni loi. Est-ce un crime que de s’inscrire dans la vision du Chef de l’Etat ? Finalement, on a l’impression que les tracasseries sont mal orientées,  dès lors que les insolvables sont connus, leurs avoirs identifiés. Constantin Mbengele, par ailleurs, fait peur aux politiciens de sa province d’origine, le Kasaï. Devenu, de plus en plus populaire à Mweka, il est redouté par des caciques du PPRD,  originaires du coin qui voient en lui,  un potentiel concurrent sérieux. L’heure est, enfin, arrivée pour mettre fin au règne des intouchables en RDC.

La Pros.