Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale… : La Conférence des Ministres de la CEEAC s’ouvre aujourd’hui

Lundi 27 octobre 2014 - 11:54

Il s’ouvre aujourd’hui, au Grand Hôtel Kinshasa, la Conférence des Ministres de la CEEAC sur le Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale et la Transformation structurelle de l’Economie des ressources naturelles. L’objectif général de la Conférence est la transformation structurelle du Système de l’Economie des Ressources Naturelles, en général, et celle du Système de l’Economie du Bois, en particulier. Et d’adopter le texte final du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique Centrale.

Avec pour Thème : ‘‘Diplomatie–Intégration-Gouvernement et Nouvelle Economie du Bois’’,  l’événement est placé sous le Haut Patronage du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, et sous le contrôle du Premier ministre, Matata Ponyo. En effet, du 27 au 30 octobre 2014, Bavon N’sa Mputu Elima reçoit ses dix collègues de la CEEAC ayant la gestion de l’Environnement et Ressources forestières dans leurs attributions. Il fait venir le monde à Kinshasa. Après l’échec des Objectifs du Millénaire pour le Développement, l’ONU parle d’Objectifs du Développement Durable. Des milliards de dollars sont en jeu avec la création du Fonds Mondial de l’Economie Verte. La RDC, deuxième poumon vert au monde après l’Amazonie, tient à se réserver la part du Lion. La Conférence des Ministres de la CEEAC est une occasion de confirmer le rôle de locomotive que doit jouer la RDC dans la lutte contre le changement climatique.

Qu’on le minimise comme on veut le faire croire au monde, qu’on dise qu’il est debout ou cyniquement à genoux, le Congo-Kinshasa n’est pas n’importe quel pays. Il pèse lourd et sa voix doit compter partout où l’on lève les grandes options sur l’avenir de l’humanité. C’est une évidence. Il se discute actuellement la problématique du changement climatique. En Occident, des task-forces sont mis en place pour planifier la transition énergétique. Mais, certains pourraient oublier qu’il y a au cœur de l’Afrique un pays qui abrite sur ses terres bénies le deuxième massif forestier au monde : La République Démocratique du Congo. Seul le Brésil, avec l’Amazonie, arrive avant le Congo de Lumumba. Les Brésiliens, eux, ont déjà su tirer profit de leur contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est avec raison que la RDC revendique un appui financier important.

Un Fonds vert en constitution 

Le Ministre Bavon N’SA  Mputu revenait de New York où il a participé, en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies, au Sommet Climat organisé du 20 au 27 septembre dernier. Parmi les recommandations retenues à l’issue des discussions, figure en bonne place celle qui porte sur la mobilisation des finances. Il s’emploie à mettre en place une Autorité Nationale Désignée du Fonds Vert pour le Climat afin de bien cerner les priorités de la RDC et mobiliser les financements publics, privés et mixtes capables de financer le Développement Durable. Après la Conférence de Kinshasa, un rendez-vous est pris pour Addis-Abeba, du 15 au 16 juillet 2015. Les préliminaires des travaux de la 3ème Conférence sur le Développement Durable d’Addis-Abeba ont débuté le 17 octobre dernier à New York au siège des Nations Unies, fait-on savoir. Pour mobiliser les fonds dont la RDC a besoin dans le cadre du Développement Durable, il y a des préalables à remplir. Il faudrait avant tout disposer d’une politique qui offre une large manœuvre pour appliquer les stratégies du Développement Durable. Entre autres, la réforme du système financier international. Au même moment, il y a lieu de renforcer la coopération financière à tous les niveaux : régional, international et mondial. Des dettes souveraines, à l’origine des crises, doivent être payées. Dans la lutte contre la pauvreté, des mesures seront prises pour faciliter l’accès des ménages et micro entreprises aux services financiers. Le financement du Développement Durable se fera soit par des interventions directes sur les marchés, soit par des prêts.

Une forte participation 

Dix ministres de la CEEAC, en charge des forêts et des ressources naturelles, des petites et moyennes entreprises, des affaires étrangères et de la coopération, de l’économie des finances sont attendus à Kinshasa. L’Union Européenne, les Institutions financières internationales, les institutions spécialisées en matière d’environnement sont annoncées.

L’exploitation du Bois, le thème principal

De quoi vont-ils parler ? Le thème choisi est : Diplomatie, Intégration-Gouvernance et Nouvelles du Bois. La Conférence va aborder l’économie du bois en guise d’exemple de l’économie des ressources naturelles hors pétrole et hors minerais. Ceci à travers l’examen des questions liées aux nouvelles exigences des marchés du bois.

La Pros.

 

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