Réponse du berger à la bergère, la réponse du camp présidentiel n’a pas tardé après que l’UDPS ait claqué bruyamment samedi 13 septembre la porte des négociations politique au motif qu’un grand danger menacé les acquis démocratiques obtenus de longue lutte. Il n’a fallu que 48 heures pour avoir la réaction du parti présidentiel. Dans un communiqué officiel du PPRD, rendu public le lundi 14 septembre, Henry Mova Sakany, son Secrétaire Général, qui confirme les discussions politiques à Ibiza et Venise, dit « avoir pris acte de la position de l’UDPS qui demande à ses délégués de se retirer de la ‘table des négociations’». Mais alors qui du PPRD ou de l’UDPS dit la vérité au peuple. Contrairement à l’UDPS qui prétextait une vague menace sur les « acquis démocratiques » pour se retirer de la table des négociations, le PPRD affirme que les deux parties s’étaient mises d’accord sur tous les sujets relatifs à l’organisation du dialogue.
Selon Mova, les deux camps avaient trouvé un consensus sur le but dialogue (organisation des élections apaisées, crédibles et conformes aux standards internationaux), le format (modalités de convocation et éventuellement la facilitation), et l’ordre du jour (préalables au cycle électoral : calendrier, fichier et enrôlement de nouveaux majeurs notamment). Avec un tel « cadrage convenu entre les deux parties », le PPRD « regrette que sur des questions aussi vitales engageant la vie de la nation, l’UDPS ait choisi de se rétracter de ses engagements ». Le PPRD demande à son initiateur, le président Kabila de tirer toutes les conséquences de cette situation. Mais cela ne signifie pas que le dialogue n’aura pas lieu. Loin de là. Il l’aura lieu avec ou sans l’UDPS.
Question de ne pas perdre la face (Majorité présidentielle et son autorité morale). L’ancien ministre du Transport sous M’zee Kabila et ancien ambassadeur de la RDC au Bénélux demande aux forces sociales et politiques éprises de paix de venir prendre part aux futures négociations politiques que le président Kabila convoquera. Pas sûr qu’il sera écouté car dans sa propre famille une autre lettre au vitriol contre le président Kabila a été rendue publique par les « frondeurs », un cartel de 7 partis politiques opposés ouvertement à un possible 3ème mandat de leur autorité morale. Pas bon en ce moment d’être SG du PPRD. La paix passe simplement par le respect de la constitution et l’acceptation du principe de l’alternance politique. C’est aussi simple que cela. Pas par d’interminables conciliabules. Mieux vaut préparer l’alternance plutôt que de le subir. Car n’ayons pas la mémoire courte, de la même manière Mobutu n’avait pas vu venir Kabila père, où de la même façon que les compagnons de M’zee n’avait pas vu venir Joseph Kabila ; de la même manière si l’on y prend garde on risque d’être surpris par la roue de l’Histoire.
Ci-dessous le communiqué du PPRD.
By 7SUR7.CD