Fidèle Babala à sa descente d’avion à Kinshasa : ‘‘Je regrette le
niveau stratosphérique de la bêtise humaine’’
(KINSHASA)- Fidèle Babala, le secrétaire général adjoint du Mouvement
de libération du Congo ayant bénéficié de la mise en liberté
provisoire lui accordée par le juge unique de la chambre préliminaire
2 de la cour pénale internationale a dénoncé jeudi soir la bêtise
humaine quelques minutes après sa descente d’avion à Kinshasa. ‘‘Je
voudrais au niveau de certaines choses regretter le niveau
stratosphérique de la bêtise humaine qui a fait que je sois restée
longtemps là-bas’’, a déplore l’ex-détenu de la cour pénale
internationale. Au pays de ses ancêtres, l’homme était serein
affichant un certain triomphalisme mais plus la joie d’avoir franchi
cette première épreuve difficile. ‘‘Je voudrais rendre grâce à Dieu
que je sois rentré dans mon pays et surtout d’être sorti vivant de
cette épreuve’’, a indiqué Babala habillé en costume noir et chemise
blanche. A cette occasion, il a remercié de vive voix les leaders des
partis politiques de son camp politique, ses collègues parlementaires
qui l’ont soutenu dans ce combat et plus particulièrement ses
camarades du Mlc. Néanmoins, le très proche de Bemba a précisé qu’il
n’allait pas s’étendre dans les medias parce que ne bénéficiant encore
que de la liberté provisoire. Fidele Babala a promis de s’exprimer à
partir du 11 novembre. Il a rappelé qu’à partir de ce moment là, il
sera prêt à aborder toutes les questions. ‘‘Les amis journalistes,
arrangez-vous et faites moi des propositions et à partir du 11
novembre, je répondrai à toutes les interviews’’, a assuré Babala. Le
secrétaire général du Mlc, Thomas Luhaka, le président du groupe
parlementaire Mlc, Alexis Lenga, le sénateur Jacques Djoli, le jeune
turc Germain Kambinga et les deux députées sœurs de Bemba lui ont
réservé un accueil chaleureux. A ce groupe se sont ajoutés le leader
de l’Union pour la nation, Clément Kanku, l’opposant Kovo Ingila et le
secrétaire général des Fonus, Emery Okundji. Accolades, cris de joie
et d’encouragements ont marqué ce moment des retrouvailles. Sa femme
et son fils ont embrassé leur mère et père. ‘‘Un moment d’émotion, de
tristesse et de joie mais nous allons vaincre le mal’’, a lâché un de
ses amis. Quatre proches de Jean Pierre Bemba- Aimé Kilolo Musamba,
Jean-Jacques Mangenda Kabongo, Fidèle Babala Wandu et Narcisse Arido
ont bénéficié mardi de la liberté provisoire leur accordée par le juge
Cuno Tarfusser, juge unique de la Chambre préliminaire II de la Cour
pénale internationale-CPI. M. Cuno avait réexaminé de sa propre
initiative la détention des suspects dans l’affaire le Procureur
contre Bemba, selon un communiqué de la cour pénale internationale.
Après examen de la procédure de détention, la chambre 2 a estimé
éviter que la durée de la détention des suspects soit
disproportionnée. Dans cette affaire, en cas de condamnation, la Cour
peut imposer une peine d'emprisonnement ne pouvant excéder cinq
années, ou une amende, ou les deux. Les quatre suspects devront
toutefois comparaître devant la cour si elle le demande. Le 20
novembre 2013, le juge Cuno Tarfusser avait délivré un mandat d’arrêt
à l’encontre de Jean-Pierre Bemba Gombo, son conseil principal Aimé
Kilolo Musamba, Jean-Jacques Mangenda Kabongo -membre de l’équipe de
la Défense de M. Bemba, chargé de la gestion des dossiers de
l’affaire, Fidèle Babala Wandu –député national congolais et
secrétaire général adjoint du Mouvement de Libération du Congo, ainsi
que Narcisse Arido -témoin cité à comparaître par la défense, pour des
atteintes présumées à l’administration de la justice dans le contexte
de l’affaire ‘‘le Procureur contre Jean-Pierre Bemba Gombo’’.