Malgré une situation chaotique, le VPM demeure optimiste. Pour lui le meilleur est à venir. Sa vision, c’est de poursuivre le processus de la réhabilitation de la SCPT.
Le Vice-premier ministre et ministre des PT-NTIC, Thomas Luhaka, est rentré meurtri de sa tournée effectuée à Matadi, Boma et Moanda dans la province du Kongo Central, du 23 au 25 juillet courant. Sa présence dans l’ex-Bas-Congo avait un triple objectif : se rendre compte de l’état de fonctionnement de la fibre optique entre Kisantu et Moanda, du ministère des PT-NTIC mais aussi le fonctionnement la Société Congolaise des Postes et des Télécommunications (SCPT) comme entreprise publique au Kongo Central. Partout où le VPM est passé, le constat est plus qu’amer.
S’agissant de la fibre optique entre Kisantu et Moanda, des sources affirment que « la construction n’a pas respecté les règles de l’art. Le câble a été posé en plaine terre sans conduite alors qu’il fallait se focaliser sur les travaux de génie civil ». Sur les huit stations de régénération, cinq ont été visitées. Là aussi, fait-on remarquer, « le constat est amer. » « Les installations dans lesquelles elles sont logées sont inappropriées à part à Songololo où les normes ont été respectées ». A Boma, indique-t-on à titre d’exemple, la station se trouve dans une pièce qui suinte. Dans les stations visitées, la climatisation fait également défaut. Il y a, indique-t-on, un réel problème d’entretien, oubliant par ce fait que « l’ennemi de l’électronique, ce sont la poussière, la chaleur et l’eau ».
QUATRE ETAPES INDISPENSABLES POUR UNE BONNE FIBRE OPTIQUE
Face à un tableau tout sombre, quoi faire ? Abandonner cette liaison ? Non, répondent les experts du ministère des PT-NTIC. Pour eux, la solution, c’est laisser la liaison continuer jusqu’au jour où on aura une ligne de redondance.
Pour une bonne construction d’une fibre optique, expliquent des sources aux PT-NTIC, il faut quatre étapes. Notamment le génie civil, la pose des câbles, le raccordement et le test. « Il faut que ces étapes se suivent. Comme ici la première étape a échoué, le reste ne peut pas aller », font-elles remarquer.
Quant à l’état de fonctionnement des PT-NTIC dans le Kongo Central, le VPM Luhaka s’est trouvé en face d’un personnel pléthorique et non mécanisé. Luhaka a aussi noté le dysfonctionnement entre les gouvernements central et provincial, ainsi que la confusion entre l’administration des PT-NTIC et celle de la SCPT. Entre les deux structures, confie-t-on, il n’y a pas de collaboration franche et sincère.
LA VISION DE THOMAS LUHAKA
A la SCPT, l’autorité de tutelle a été au contact d’un personnel paupérisé, resté longtemps sans salaires. Le bureau de la Poste est dans un état de délabrement très avancé, pas de moyen de transport pour assurer la surveillance de la fibre optique.
Malgré une situation chaotique, le VPM Luhaka demeure optimiste. Pour lui, le meilleur est à venir. Car sa vision, c’est de poursuivre le processus de la réhabilitation de la SCPT. Il entend négocier les comptes séquestres pour qu’ils reviennent à la SCPT qui en a bien besoin pour résoudre ses problèmes ; redynamiser la poste pour qu’on arrive à une banque postale. Ce n’est pas tout. Thomas Luhaka veut pousser la réalisation du projet CAB 5 avec la Banque Mondiale qui va permettre la mise en place de la liaison redondante Kinshasa-Moanda avec un financement de l’ordre de 90 millions de dollars.
Tout compte fait, le VPM est resté fidèle à sa ligne, celle de redonner du tonus au secteur de la Poste, pour qu’il devienne pourvoyeur des recettes au budget de l’Etat.
Au Kongo central, Thomas Luhaka était accompagné de la secrétaire générale de la PT-NTIC et des hauts cadres de la SCTP. Didier KEBONGO