L’année académique 2014-2015 pourrait connaître de graves turbulences. Et pour cause, le mouvement de grève suspendue en août 2013 et qui a secoué l’enseignement supérieur et universitaire vient d’être relancé. C’est ce qui ressort de la déclaration tenue le 22 octobre dernier par le Collectif des cadres scientifiques, administratifs, techniques et ouvriers relevant du Ministère de l’Enseignement supérieur, universitaire et Recherche scientifique (ESURS).
Dans cette déclaration, le collectif des cadres de l’ESU dénonce les injustices orchestrées par le gouvernement au niveau du traitement salarial, le non respect par le gouvernement des engagements pris lors des pourparlers amorcés en mai 2012 avec le personnel de l’ESURS afin de corriger les inégalités et garantir le climat de paix au sein des établissements et centre de recherche de l’ESURS.
Il vous souviendra que le Gouvernement avait promis d’octroyer provisoirement une enveloppe de 500 millions de francs congolais pour atténuer la crise et de procéder à un contrôle administratif des effectifs au sein de l’ESURS. De ce contrôle, le gouvernement a dégagé des économies de 120 milliards de FC qui devraient être réparties en faveur du personnel de l’ESURS. Mais ces économies ont disparu à ce jour. Voilà pourquoi le Collectif a décidé de lever la mesure de suspension de grève. Lire ci-dessous sa déclaration in extenso : Déclaration de la reprise de grave du personnel scientifique, administratif, technique et ouvrer de l’ESURS en RDC
Le collectif des cadres scientifiques, administratifs, techniques et ouvriers de l’ESURS, après avoir pris conscience des injustices orchestrées par le gouvernement au niveau du traitement salarial, avait amorcé depuis le mois de Mai 2012 les pourparlers avec le Gouvernement via le premier Ministre, Chef du Gouvernement, afin de tenter de corriger les inégalités et garantir le climat de paix au sein des établissements t centres de recherche de l’ESURS.
Pour sursois la grève qui avait éclaté à l’issue de l’échec desdits pourparlers, il avait été convenu avec le Gouvernement représenté parle Premier Ministre, en date du 18 juillet 2013 ce qui suit :
a) Le Gouvernement consentait de disponibiliser une somme de 500 millions de francs congolais, comme gage de bonne volonté aux personnels scientifiques et administratifs en attendant le règlement progressif de leurs revendications ;
b) Le Gouvernement s’engageait à financer les missions de contrôle à travers tout le pays afin de maitriser les effectifs de l’ensemble du personnel –de l’EMRS et d’identifier le personnel et établissements fictifs. Et que les économies qui se seraient dégagées seraient redistribuées aux membres des personnels et corps victimes des injustices.
Réunis en Assemblée Générale le 18/10/2014, deux ans et cinq mois après le début des démarches qui ont coûtés des sacrifices, le collectif a fait le constat ci-après :
- Depuis le 30 août 2013 date de la signification dudit gage au Ministre de l’ESURS jusqu’au jour d’aujourd’hui, soit un an, deux mois et vingt deux jours, le soit disant acte de bonne volonté Gouvernement n’a jamais été posé, à l’étonnement du personnel lésé.
- Depuis décembre 2013, date de dépôt du rapport des missions effectuées, les économies de plus de 120 milliards de franc congolais dégagées à l’issue du contrôle n’ont jamais fait l’objet de répartition elle que convenu à la réunion du 18 juillet 2013. Malheureusement, aucune rencontre y relative n’a jamais été envisagée par le Gouvernement.
Fort de cette réalité, le collectif, devant ses responsabilités, lève ce jour sa mesure du 24 août 2013 qui suspendait la grève des cadres scientifiques, administratifs, techniques et ouvriers de l’ESURS. Ceci conformément à la disposition quatrième de ladite mesure qui lui réservait le droit de reprendre la grève au cas où ses revendications ne seraient pas prises en considération par le Gouvernement.
Ainsi, le collectif décline toute la responsabilité des conséquences, quelle qu’en soit la nature qu’engendrerait cet arrêt de travail.
Toutefois, les dispositions d’encadrement sont, désormais, mises en place pour la réussite de la grève.
Fait à Kinshasa, le 22/10/2014