Le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), Evariste Boshab, a déclaré samedi 25 octobre à Kinshasa qu’il n’existait pas de constitution qui ne peut pas être révisée. Il s’exprimait devant les jeunes du Mouvement du peuple congolais pour la République (MPCR), parti de l’opposant Jean-Claude Vuemba. La jeunesse de ce mouvement invite depuis plusieurs semaines des politiciens pour débattre de la nécessité de réviser la constitution congolaise.
En juillet dernier, Evariste Boshab avait déjà donné la position de son parti sur cette question. Il s’était déclaré favorable à une révision constitutionnelle.
Devant les jeunes du parti de Jean-Claude Vuemba, il a réitéré sa position, reconnaissant que la question de la révision de la constitution a toujours été polémique.
« En premier lieu, il n’y a pas des constitutions irrévisables, ça n’existe pas sinon ce n’est plus une constitution. J’ai également dit qu’il n’y a pas où que ce soit, quel que soit le continent, quel que soit le pays unanimité autour de la révision d’une quelconque disposition constitutionnelle. En troisième lieu, je dis que les dispositions dites irréformables pour ma part, ce sont des dispositions morales », a déclaré le secrétaire général du PPRD.
Au cours du débat, Evariste Boshab a répondu aux questions des jeunes, expliquant son avis sur la question.
Mais pour le président de la jeunesse du MPCR, Elvis Bolungu, l’argumentation du professeur Boshab a été plus politique que juridique.
« Le professeur Boshab a engagé un débat tout à fait politique. Nous avons tout simplement compris que la démarche qui a été engagée par la Majorité présidentielle c’est une démarche tout à fait politique et non juridique », a-t-il regretté.
Avant le secrétaire général du PPRD, ces jeunes du MPCR avaient déjà débattu avec Jacques Djoli, sénateur de l’opposition, opposé à la révision de la constitution. Il avait affirmé que ceux qui soutiennent la révision de la constitution sont préoccupés par le souci de conserver le pouvoir.
L’opposition congolaise soupçonne la majorité au pouvoir de vouloir modifier la constitution pour permettre à Joseph Kabila de briguer un troisième mandat. Ce que l’actuelle constitutionnelle ne l’autorise pas.
D’autres acteurs politiques devraient être invités par ces jeunes pour discuter de cette question.