La province de l’Equateur, ce n’est un secret pour personne, est instable…politiquement. Pas seulement. Et Kinshasa n’est pas exempt des reproches dans les crises répétitives qui érodent même la sécurité des personnes et de leurs biens dans cette province. Qui, comme les Kivu dans la fin de la décennie 1990, continue à recevoir par «bataillons» et «divisions» des réfugiés centrafricains parmi lesquels se camoufleraient, redoute-t-on ici, anti-balaka et Séléka, ces hors-la-loi lourdement armés qui rendent impossible la restauration de la paix au pays de Bokassa.
Hélas, la province n’a plus de Gouv depuis le décès voilà des semaines de Koyagialo. Et la CENI, apparemment plus préoccupée à la révision politicienne de la loi électorale lambine pour tenir l’élection d’un nouveau gouverneur. Et pourtant, la province fait face à un risque imminent du débordement du conflit centrafricain.
Près de 10.000 réfugiés centrafricains supplémentaires ont afflué en RDC, dans la province de l’Equateur, en un peu plus de trois semaines, a annoncé le 10 janvier 2015 le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).
"Presque 10.000 réfugiés centrafricains" sont arrivés dans l'extrême Nord-Est de la RDC "depuis le 16 décembre", selon Céline Schmitt, porte-parole de l'agence onusienne au Congo, citée par l’AFP.
Selon Mme Schmitt, ces réfugiés ont fui les violents combats ayant opposé depuis cette date des ex-Séléka et des anti-balaka dans la préfecture de Ouaka (centre-sud de la Centrafrique) pour s'abriter dans la province congolaise de l’Équateur qui abrite l'essentiel des quelque 68.000 réfugiés centrafricains recensés aujourd'hui par le HCR au Congo.
Depuis la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka - à dominante musulmane, chassée à son tour en janvier 2014 - la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.
Les milices anti-balaka qui se sont constituées contre la Séléka sont majoritairement chrétiennes.