Le gouverneur intérimaire de l’Equateur, Michel Liyele wa Liyele, décrète un deuil provincial d’une semaine à partir de ce lundi 15 décembre suite à la mort du gouverneur Louis-Alphonse-Daniel Koyagialo. La population, qui attendait beaucoup de cet homme, dit regretter sa mort. Elle demande que tout soit mis en œuvre pour que l’élection du nouveau gouverneur soit rapidement organisée dans les délais légaux.
La disparition du gouverneur de province Louis-Alphonse-Daniel Koyagyalo était quelque peu attendue à Mbandaka, suite à sa longue hospitalisation en Afrique du Sud. Mais la population locale regrette la mort de celui qui n’aura pratiquement travaillé qu’un mois après l’investiture de son gouvernement.
L’ambitieux programme qu’il avait initié pour le développement de l’Equateur n’a pas pu être exécuté; son intérimaire ayant des pouvoirs limités pour engager de grandes dépenses d’investissement.
Après l’annonce du décès de Koyagialo dimanche 14 décembre en Afrique du Sud, le ministre provincial de la Sécurité et de l’Ordre public Michel Liyele wa Liyele, qui assume actuellement l’intérim du gouverneur de province, a lancé un appel au calme à la population. En mémoire de l’illustre disparu, il a décrété un deuil d’une semaine dans la province.
La population, qui a vaqué paisiblement ce lundi à ses occupations quotidiennes, ne souhaite qu’une chose après la disparition du gouverneur Koyagialo: que l’élection de son successeur soit organisée très rapidement conformément à la loi.
Même son de cloche de la part des représentants de la Majorité présidentielle (MP) en province, la famille politique du disparu. Pour Donatien Iluku Nkulufa, porte-parole de la MP, l’Equateur «a connu une traversée du désert en l’absence du gouverneur décédé.»
Sa famille politique souhaite que le prochain candidat présente le même profil que le disparu. C’est-à-dire un homme expérimenté, technocrate et rassembleur.
Succession
Avec le décès de Louis Alphonse Koyagialo, le gouvernement provincial de l’Equateur est réputé démissionnaire, conformément à la constitution de la République. Et d’après l’article 160 de la loi électorale, le vice-gouverneur expédie les affaires courantes. Un nouveau scrutin doit être organisé dans les trente jours par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Si ce scrutin est organisé, ça sera la quatrième fois que les députés provinciaux vont élire un nouveau gouverneur de l’Equateur depuis 2006.
M. Koyagialo avait succédé en juin 2013 à Jean-Claude Baende, révoqué trois mois plutôt par le chef de l’Etat après plusieurs mois de crises entre l’exécutif et l’assemblée provinciale de l’Equateur. Joseph Kabila avait alors motivé sa décision par le souci de mettre fin à la «crise grave et persistante» qui menaçait les institutions de cette province.
Jean Claude Baende lui-même avait été élu le 13 novembre 2013 suite au vide laissé par l’ancien gouverneur José Makila, déchu par l’arrêt de la Cour suprême de justice en septembre de la même année. Mais auparavant, l’assemblée provinciale de l’Equateur avait désavoué, dans sa majorité, M. Makila en janvier, à la suite d’une motion de défiance. Pendant les 9 mois, Jean-Claude Baende, alors vice-gouverneur, avait assumé l’intérim du gouverneur de province.