ENVOLEE BRUTALE DES PRIX DES SERVICES DE TELECOMMUNICATIONS DES EXPERTS DES PT-NTIC ET DE L’ARPTC SUR TERRAIN

Mercredi 15 juin 2016 - 07:09

Une équipe d’experts du ministère des Postes, télécommunications et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC) ont été chargés d’étudier les tarifs des prix pratiqués depuis un certain temps par les firmes de télécommunications en RDC. Cette décision, qui émane du vice-premier ministre Thomas Luhaka, fait suite à un échange qu’il a eu hier mardi 14 juin avec les responsables des entreprises de télécommunications œuvrant sur le sol congolais.

En collaboration avec leurs collègues de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPTC) et des services concernés par les prix, ces experts des PT-NTIC sont chargés d’étudier les éléments tarifaires des prix pratiques aux fins de vérifier leur conformité aux principes de tarification définis par l’ARPTC. Ce, précise un communiqué du ministère, " de façon à garantir, en tenant compte des charges réelles des opérateurs de télécommunication et du pouvoir d’achat de la population, les prix justes des services des télécommunications ".
Cette demarche mixte vise à apaiser la gronde perceptible au sein d’une parmi la population harasée face à une envolée brutale des prix de l’internet et de crédits, alors que Gouvernement et opérateurs de télécommunications se renvoient mutuellement la responsabilité de cette hausse.
Fin mai, le groupe sud-africain Vodacom, premier opérateur de télécommunications du pays, a commencé à faire payer 100 dollars au lieu de 28 dollars son forfait mensuel pour 4 Gbit de données.
Chez le groupe français Orange, numéro 2 avec le rachat et l’intégration en cours de son concurrent Tigo, le forfait équivalent a presque doublé, passant de 35 à 62 dollars, tandis que le prix du forfait 5 Gbit triplait chez Airtel, filiale du groupe indien Bharti.
Face à cette situation pénalisant la population, Thomas Luhaka tient à trouver le juste équilibre entre les entreprises des télécommunications et les consommateurs congolais. Déjà, il y a quelques semaines, le Gouvernement, à travers le ministère des PT-NTIC, avait demandé à l’agence de régulation des télécommunications une enquête après une hausse des tarifs chez tous les opérateurs de 35 à 500% selon les forfaits.
Les opérateurs disent avoir enregistré une baisse de revenus depuis le début de l’année, allant de 11% à 20%, assortis d’une baisse du nombre d’abonnés qui se comptent en millions de personnes. En cause, notamment, le processus d’identification des cartes SIM imposé par le Gouvernement.Rachidi MABANDU