C’est le bureau syndical de la REGIDESO qui a donné l’alerte : l’Etat en fait le gouvernement aurait opté de suffoquer des entreprises publiques dont il reste actionnaire unique malgré leur mutation en SARL puis en SA. L’Etat rechigne même à payer ses dettes certifiées comme pour justifier la situation exsangue de ses entreprises et les vendre au premier venu. L’ex-ONATRA est en ligne de mire.
Au-delà de la grève consécutive au non-paiement de salaires de deux derniers mois –que la direction de l’entreprise justifie par la saisie des comptes de la SCTP sur ordre de la justice- l’avenir s’annonce fort orageux pour l’ex-ONATRA. Transformé en SA depuis fin septembre 2014 -après près de 4ans avec un statut de SARL- l’ONATRA devenu STPC pourrait subir, par conséquent, une scission pour se conformer à l’Acte uniforme du droit OHADA sur les sociétés commerciales.
En 2011 déjà, un audit mené par deux sociétés de consultance, FINEX COMPSULT et DLA PIPER LLP, avaient conclu que «la SCTP est devenue une société trop lourde et donc très difficile à piloter voire ingérable ». et que «la survie de l’ancien Office congolais des transports passe inévitablement par la scission partielle de cette société transformée en SARL par apport des immeubles d’exploitation et des fonds de commerce des activités d’exploitation dans une nouvelle entité d’exploitation… »