Embouteillages à Kinshasa : la Jica recycle des éléments de la PCR

Lundi 9 mai 2016 - 11:31
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Au total, quatre-vingt-six agents et cadres de la Police de circulation routière (PCR) viennent de renforcer leurs capacités sur le cadre légal de leurs opérations, les droits de l’Homme, et sur comment améliorer la fluidité du trafic routier. Ce, au terme de la première session de recyclage financée par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica).

 

Le directeur général des écoles de formation de la Police nationale congolaise (PNC), le général Juvénile Bideko a procédé, le samedi 7 mai, à la clôture de la formation de trois semaines qui s’est déroulée dans les locaux du Centre de formation de la PNC, situé à Kasangulu, province du Kongo Central.

 

Le représentant personnel du commissaire général de la PNC a recommandé aux recyclés de cette formation de travailler en unités compacts, sur un réseau routier bien déterminé, en vue d’atteindre les résultats escomptés.

 

Le représentant résident de la Jica en RDC, Toshimichi Aoki, a attiré l’attention des recyclés sur le fait que la RDC compte désormais sur leur expertise pour améliorer la circulation routière. « Vous devez sa voir que la formation est la base même du développement, c’est donc pour vous une grande opportunité d’en profiter au maximum en corrigeant les erreurs du passé. Ce qui fera de vous des policiers professionnels, vous qui avez choisi de servir votre pays sous le drapeau », a déclaré Toshimichi Aoki.

 

MEURE EN PRATIQUE

Il a situé le contexte dans lequel s’inscrit le soutien de la Jica à cette mise à niveau des éléments de la PCR « Les embouteillages sont une réalité que nous affrontons au quotidien dans la ville de Kinshasa. Ceci affecte des millions d’individus et génère des effets indésirables à tous les niveaux. Que ce soit personnel, professionnel, ou social. Par-dessus tous les embouteillages empêchent les gens d’arriver à destination à temps. Et dans le monde des affaires, la congestion du trafic est responsable de la perte de milliards d’argent en termes de productivité. C’est dans ce contexte que la Jica, à travers le projet de Professionnalisation de la Police pour la population et la paix (P4P) vise, entre autres, à apporter l’assistance technique et l’appui à la PNC pour contribuer au renforcement des capacités de la Direction générale des écoles de formation de la police (DGEF) et des autres directions. Ce, afin de permettre à cette dernière d’organiser efficacement les formations visant la professionnalisation accrue de la police au service de la population et de la paix ».

Satisfait, le commandant second du Centre de formation de la police de Kasangulu, Norbert Mietse, a émis le vœu de voir cette formation s’étendre sur toute l’étendue du territoire national. Il a demandé aux lauréats de mettre en pratique les notions apprises. « Vous devez montrer que vous n’êtes plus les mêmes personnes. Ce, notamment en respectant la personne humaine, le règlement et vos autorités. Ainsi, vous serez des modèles », a-t-il instruit.

 

Selon les résultats tels que proclamés, seuls 88 apprenants ont satisfait dont 19 femmes sur 20. En plus de brevets leur décernés, les lauréats ont bénéficié de différents prix. Ainsi recyclés, ces policiers de circulation routière seront installés dans les principaux carrefours chauds de Kinshasa Est et Ouest pour améliorer la fluidité du trafic routier.

 

Au-delà des aspects pédagogiques managés par la DGEF et l’Ecole de police de Kasangulu, plusieurs éléments de la PNC ont été sollicités pour rendre cette école de police plus commode et plus viable. Ainsi, en est-il de l’intervention, notamment du service santé dans le test médical ainsi que les soins de santé des apprenants et des formateurs pendant la formation.

Par B. IPAN