Election Miss RD Congo: le ministre Mutiri invité à la prudence

Mercredi 20 juillet 2016 - 11:37

L’élection prochaine de « Miss RD Congo » suscite déjà des réactions, alors que le décor est en train d’être planté pour sa tenue à Kinshasa. C’est dans ce cadre que le gouvernement de la République Démocratique du Congo, à travers son ministère du Tourisme, a été invité à la souplesse.

Le ministère du Tourisme doit donc éviter de tomber dans l’ erreur, selon une source. Le doigt est pointé du côté d’une société de télécommunication de la place. Pour la structure « Avalon Image », qui suit de près l’exécution actuelle de Miss RD Congo, cette société de téléphonie mobile veut faire  » danser  » le ministère du Tourisme à son rythme.

Il faut préciser que « Miss Congo » ou « Miss République Démocratique du Congo » est un concours de beauté organisé au pays depuis plusieurs années. Il s’appelait autrefois « Miss Zaïre », entre 1971 à 1997.

Tenir compte d’un certain nombre de critères

Pour se faire, un jury, constitué de différentes personnalités, s’attelait à élire « la Miss RD Congo », en tenant compte d’un certain nombre de critères. L’une des candidates, parmi celles qui défilaient, arrivait à se faire élire « Miss Congo ».

Mais cette fois-ci, un opérateur GSM est venu imposer les choses. Il a fait coller « Miss Congo » au concept d’Avalon Image reprenant sa marque de produit, ou le nom de sa société, via l’outil électronique pour galvaniser le public.

Cela sans droit qui est en principe reconnu à « Avalon Image » de Charly Kadima, conformément à l’arrêt de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe sous RCA 30.311 et le certificat horodaté DEP 2008092312438 délivré en date du 23 septembre 2008 par Dépôt Concept à Avalon Image qui stipule quand à la description du concept  » Vodamiss  » protégé comme suit : « le projet Vodamiss est le concept novateur d’élection miss en RDC, via les outils électroniques, en galvanisant le public grâce à un déroulement pyramidal de l’échéance « .

En effet, en date 26 mai courant, « Avalon Image » à travers ses avocats a écrit au ministre du Tourisme au sujet de l’organisation de l’élection Miss RD Congo par une société de télécommunication de la place, sous le concept « VODAMISS » qui est une conception et propriété de Charly Kadima conformément à l’arrêt évoqué ci-haut.

Dans une lettre écrite du ministre du Tourisme, Elvis Mutiri wa Bashara, il a été demandé aux avocats d' »Avalon Image » d’entrer en contact avec son directeur de cabinet Adjoint, Gabriel Mbuyi Majimba. Ce qui a été fait.

Il faut, par ailleurs préciser que, Charly Kadima, qui est le général-manager de la société Avalon image, a été désigné aux fonctions de chargé des Relations Publiques du Comité Miss Congo par l’Arrêté ministériel N°009/CAB/MIN/TOUR/2007 du 15 octobre 2007.

Lorsqu’onobserve l’exécution actuelle de Miss RDCONGO, qui ne ressemble plus à son mode traditionnel qui était carrément une soirée de gala ou en aucun cas la population était galvanisée via l’outil électronique ou sms afin de participer au choix de la miss. Mais en observant la forme actuelle qui n’est rien autres que du copier-coller du concept Vodamiss où l’élection miss via SMS ou autres outils électroniques.

Condamné par l’arrêt de la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, on se demande comment est-ce que la société sud-africaine foule au pied les décisions de la justice congolaise en faisant même commettre d’énormes erreurs au gouvernement de la République où elle fait ses activités.

Un sujet délicat

Etant journaliste professionnel, le ministre du Tourisme saura comment s’y prendre pour vérifier l’authenticité de toutes ses informations afin de ne plus tomber le gouvernement de la RDC dans ses pièges causés par la cupidité de l’opérateur économique qui, pour avoir goûté au miel ne veut plus lâcher ce concept qu’il trouve juteux et délicieux.

Mais l’opinion publique quand à elle veut savoir pourquoi ne pas trouver des voies de négocier carrément la cession de ce concept à son propriétaire pour une période d’exécution donnée ou absolument d’une cession définitive du concept moyennant toute la procédure prévue par la loi au lieu de se tirailler en allant de poursuite en poursuites pourtant les choses sont claires et connues de tous.

D’aucuns se rappelleront de ce feuilleton judiciaire qui se déroulait dans les cours et tribunaux de Kinshasa entre l’opérateur GSM et l’artiste congolais, Charly Kadima.

Par GKM