Drôle de méthode de lutte pour la survie : De faux agents de sécurité opèrent à Matonge

Jeudi 8 janvier 2015 - 13:35

De faux agents de sécurité foisonnent dans la paisible capitale congolaise. Ils se sont manifestés une fois de plus lors des festivités marquant les fêtes de Noël et de Nouvel An. Le quartier Matonge, plus précisément la place de la victoire, compte toujours parmi les lieux de prédilection.
Pour narguer les passants, munis des sacs à main, les faussaires les interpellent, souvent dans un coin. Après présentation fulgurante d’une soi-disant carte militaire vite remise en poche, le malfrat passe à l’interrogatoire. Etes-vous civil ou militaire ?
Réponse, je suis journaliste, le truand poursuit : on vient de jeter des tracts à la place de la victoire. Lorsque le journaliste réagit en demandant que soit exhibé un exemplaire, le faux capitaine des FARDC se sentant désarmer, passe à la seconde vitesse.
Il fait savoir à son interlocuteur que de faux billets de banque sont en circulation. Bon prétexte pour se permettre une fouille et soustraire du sac quelques objets de valeur et surtout de la monnaie.
Le journaliste fait remarquer que faute de détecteur des faux billets de banque, pareille opération ne peut se dérouler par le seul moyen de palper du doigt les billets de banque et surtout pas sur la place publique.
Mais, face à l’intransigeance du prétendu capitaine éhonté, le journaliste suggère à haute voix de se rendre dans un bureau de la police. Ce qui attire la curiosité des passants. Et finalement, se sentant désarmer, le malfaiteur se retire sous le regard hagard des passants, non sans proférer des menaces.
Aux forces de l’ordre, il est recommandé de mettre ces genres d’aventuriers hors d’état de nuire. Car, ce n’est pas sur le dos de la population qu’ils doivent chercher de s’en tirer d’affaires.
S’ils connaissent les affameurs, ils n’ont qu’à aller se plaindre auprès de ces derniers. Plutôt qu’à s’en prendre aux paisibles citoyens qui eux-mêmes remuent ciel et terre pour trouver de quoi mettre sous la dent.
Autrement, Kinshasa demeurera infestés des brebis galeuses, si jamais les forces de l’ordre croisaient les bras devant ce genre de comportement incivique.
Par G.O