Djany, une perle congolaise de la chanson française

Vendredi 26 août 2016 - 15:18
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Présente au Fashion Party au F-House, Djany, artiste vivant en France originaire la République démocratique du Congo a accordé une interview à eventsrdc.com sur sa carrière musicale.

Après un succès récolté avec sa chanson « j’ai déconné », totalisant  5 millions de vues jusque-là sur Youtube, Djany garde les  deux pieds sur terre et compte lancer, au mois de septembre prochain, un single tout en promettant de revenir à Kinshasa pour le tournage de son clip vidéo.

Parlez-nous brièvement de votre parcours ?

Mon parcours n’est pas si compliqué. J’ai commencé la musique très jeune, dans une chorale de gospel. J’ai grandi dans une atmosphère musicale parce que tout d’abord ma mère est chanteuse. Ma mère est Céline Djini. Ces proches l’appellent souvent Celina.

Elle a collaboré avec plusieurs musiciens de renoms notamment feu Papa Wemba, Youssou N’Dour, Salif Keïta et Maïka Munan. J’ai aussi bénéficié de la richesse culturelle de toute la République Démocratique du Congo, en écoutant de la musique tous les jours et 24h/24h.

… Chanter, pour vous, c’est d’abord une affaire familiale ?

C’est d’abord parce que mes parents sont dans la musique. J’avais à cœur ce sentiment de me développer en Afrique. Dans mes premières maquettes lorsque j’avais 13-14 ans, c’était toujours de l’afro-pop. Après cette période, j’avais bossé dans de grands projets tels que Star Academy et j’avais rencontré le chanteur français Christophe Mayet. J’ai tourné avec lui pendant deux ans. Nous avions presté dans de grandes salles et autres endroits mythique.

Après, j’ai eu l’envie de faire ma musique. Je ne voulais pas rester dans l’esprit ‘’chorale ‘’ comme cela est le cas avec plusieurs artistes musiciens noirs qui ont tapé à côté. Quelques temps plus tard, j’ai signé avec Universal Music avec lequel nous avions sorti plusieurs singles. Pour quelques divergences musicales et artistiques, j’ai préféré prendre ma route. Aujourd’hui, je suis dans un super label appelé Victory où nous avions produit ce remix « J’ai déconné ». Ensemble, nous sortirons mon prochain single à la rentrée et je suis en plein préparatif de mon album.

Quel est votre style musical ?

Je fais l’Afro pop. C’est-à-dire de belles mélodies pop sous des airs de guitare rumba. Vous les découvrirez dans mon album.

Pourquoi aviez-vous remixé cette chanson récitée déjà par un autre musicien ?

C’est simplement parce que j’avais beaucoup aimé la version originale. Si vous partiez sur mes fans pages Facebook, Twitter et Instagram, vous remarqueriez que les photos et les vidéos de cette chanson m’ont ramené beaucoup de vues et cela m’ont poussé à faire la réponse, surtout que j’avais déjà la chorégraphie.

Quel est cet artiste rd-congolais qui vous a inspiré dans la réalisation de la chorégraphie de « J’ai déconné » ?

C’est moi-même qui ai mis en place cette chorégraphie.

Quel genre de musique rd-congolaise aimez-vous ?

En tant que ressortissant de la tribu tetela, j’aime le Mutuashi et la rumba.

Comment s’intitulera votre album ?

Comme je n’ai pas encore fini l’enregistrement, je me réserve de le nommer. C’est seulement à la fin, après sélection des titres que je le baptiserai.

Comment avez-vous trouvé Kinshasa ?

Ce n’est pas ma première fois de venir à Kinshasa. Ma production du vendredi 19 août 2016, au Faden House était une première pour moi en RDC. Je suis donc une métisse congolaise. C’est une suite logique de ce que je suis. C’est produire en France, c’est bien. C’est important que je me produise aussi en RDC. J’aimerais bien tourner un des clips de mes singles ici à Kinshasa. Avec le temps, vous serez fixés.

Pensez-vous réaliser un featuring avec des musiciens présents ici ?

Présentement, non. Si dans le futur, une occasion se présentait, je le ferai. Comme vous le savez tous, j’aime les vrais thèmes. J’aimerais un featuring qui cadre avec mes idéaux. C’est-à-dire où nous sommes tous sur la même longueur d’ondes.

Un mot sur Papa Wemba que vous aviez connu et qui nous a laissés ?

Paix à son âme. Il m’a beaucoup aidée. Je me souviendrai toujours de l’enregistrement de la chanson « Bana Congo » pour le Cinquantenaire de la RDC où il a orienté tous les artistes qui étaient retenus par le chef du projet, en la personne de Bek’Soul de Kommando Toxik, après qu’une mélodie était déjà retenue. Il reste un grand.

Y-a-t-il des dates prévues pour fin 2016 et début 2017 ?

Jusque-là, nous préparons la sortie de deux singles -l’un en septembre et l’autre, en fin octobre. Pour 2017, nous larguerons l’album au 1er trimestre et le reste du programme sera rendu public.

(Onassis Mutombo)