DIALOGUE : Z’AHIDI L’A PRÉCONISÉ DÈS… 2006

Mercredi 13 avril 2016 - 05:28

A chaque séquence politique ses hommes ressource. Voici le pays sur le point de négocier l’un de plus importants virages de son histoire. Comme, pour ne pas remonter jusqu’au déluge, à la CNS et au Dialogue inter congolais de Sun City. Sur la planète " RDC ", des hommes rompus à l’art d’arrondir les angles, des personnalités aptes à la négociation et donc au vrai consensus ne courent pas les rues. L’histoire récente en a révélé quelques- uns. Le républicain universaliste Z’Ahidi Arthur Ngoma en fait partie.

S’il ne joue pas les plateaux télé, s’il ne s’illustre pas par des communiqués de presse, Z’Ahidi Arthur Ngoma n’en carbure pas moins à plein régime. Entre deux lectures, le Président du camp de la patrie et numéro1 de Forces du futur reçoit des acteurs politiques, des personnalités de la société civile, des notables du Congo réel…
En cette veille du Dialogue, les événements viennent comme donner raison à cet homme qui, au milieu de la Transition mobutienne, prêchait déjà le juste milieu. Une espèce de compromis historique entre le Pouvoir d’alors et les oppositions des années 90. Incompris au départ, Z’Ahidi alors fraîchement rentré du cénacle de la Culture qu’est l’UNESCO verra ses certitudes validées par l’Histoire. Puisque quelques années plus tard jusqu’au plus radical des opposants, tout le monde ne jurait que par un accord avec…le Maréchal Mobutu.
Sous le régime Kabila, le fondateur des Forces du Futur entreprend de fédérer les opposants avec les mémorables Etats généraux de l’Opposition. Là aussi, non seulement l’on assistera à l’émergence d’une opposition soluble dans la défense des intérêts de la République, mais en plus naîtra une dynamique qui permit aux opposants de se faire entendre à Sun City et dans la transition 1+4.
Lorsqu’au lendemain des élections de 2006, le leader du Camp de la patrie déclare que l’on est toujours en transition et que l’on devait continuer à dialoguer, très peu avaient compris la portée de ce message. En fait, l’homme de culture qu’est Z’Ahidi n’imaginait pas un seul instant que des élections fussent-elles démocratiques allaient comme par enchantement gommer toutes les contradictions et faiblesses inhérentes à un pays encore fragile politiquement, militairement, socialement et économiquement. De même qu’une hirondelle ne fait pas le printemps, une seule élection ne pouvait tenir lieu d’antidote à ce qu’est le pays. D’où l’exhortation de Z’Ahidi à toujours dialoguer.
Dix ans plus tard, " le dialoguez sans cesse " de cet ancien cadre de l’UNESCO n’a pas pris la moindre ride. Mieux, elle nous rattrape. JN