Après les violences survenues à Kinshasa
Une autre manifestation de grande envergure projetée pour ce lundi 26 janvier au cas où ce texte ne serait pas retiré
Des partis et regroupements politiques des groupes parlementaires de l’opposition, des organisations de la société civile ainsi que de la diaspora congolaise ont organisé hier jeudi 22 janvier 2015 dans la salle de réunion de Faden House dans la commune de la Gombe, une réunion pour faire un état des lieux de la sortie massive des Congolais contre la loi électorale modifiée.
Cette démonstration de force du peuple congolais dans les rues de Kinshasa et les villes de plusieurs provinces depuis le lundi 19 janvier 2015 avait pour finalité de démontrer à Joseph Kabila, de manière sans équivoque, que le peuple s’oppose fermement à son maintien au pouvoir au moyen d’un » coup d’Etat constitutionnel » qu’il tente d’organiser à travers le projet de modification de la loi électorale en examen au parlement.
A ce jour, soutiennent ces leaders de l’Opposition, le bilan provisoire de ces manifestations fait état de plus de 42 morts, plusieurs blessées graves, des séquestrés et des nombreux cas d’arrestations arbitraires, parmi lesquelles celles de Mr Jean Claude Muyambo et de Mr Cyrille Mopapa, respectivement président et secrétaire général de la SCODE ainsi que de Mr Christopher Ngoyi, coordonnateur de la société civile de la RDC.
Des partis et regroupements politiques, groupes parlementaires de l’opposition, organisations de la société civile ainsi que la diaspora congolaise déplorent et condamnent les morts survenues tant du coté des civils que des policiers. Ils présentent leurs sincères condoléances aux familles des victimes, regrettent les pillages et extorsions opérés lors de ces manifestations et tiennent le régime de Kabila pour responsable de tous les dégâts occasionnés.
Une plainte, préviennent-ils, sera incessamment introduite auprès des instances judiciaires nationales et internationales compétentes quant à ce.
Ces leaders condamnent ainsi vigoureusement les violations flagrantes des droits de l’homme et remercient le peuple congolais d’avoir répondu favorablement à leur appel, en le félicitant d’avoir pris son destin en main aussi. Aussi, ils dénoncent les arrestations arbitraires, intimidations et menaces sérieuses de mort dirigées contre les leaders de l’opposition par le régime en place. Quant aux policiers et les militaires, ils leur recommandent de ne plus jamais tirer sur leurs compatriotes, car la cause défendue est aussi la leur.
Les membres de ces partis et regroupements politiques exigent du parlement le rejet pur et simple de ce projet de loi du sang, en l’exhortant de s’abstenir d’être des complices d’une imposture en préparation.
» Nous demandons au peuple congolais de rester vigilant en s’appuyant sur l’article 64 de la constitution, de maintenir la pression sur ce régime et barrer la route aux assassins de la démocratie dans notre pays « , peut-on lire dans leur déclaration.
De même, ils exigent la libération immédiate de tous les détenus politiques ainsi que de cadres et militants arrêtés lors de ces manifestations, la réouverture de tous les médias fermés, la publication de toute urgence du calendrier global des élections à organiser dans les délais constitutionnels. Au cas où cette loi ne serait pas rejetée, préviennent-ils, » nous organiserons ce lundi 26 janvier 2015, jour de la clôture de la session extraordinaire du parlement, des manifestations de grande envergure sur toute l’étendue du territoire national « .
Par Julie Muadi