Des populations de Tshangu invitées à s’impliquer pour une alternance politique

Mercredi 25 mars 2015 - 11:05

Les experts de la Lifded ont relevé des faiblesses et forces des cycles électoraux de 2006 et 2011 ainsi que des difficultés du cycle en cours!

La Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie (Lifded) a mobilisé plus de 180 participants, venus de différents coins du district de Tshangu, pour échanger dans le cadre d’une conférence-débat sur le thème : « Participation citoyenne de la population de Tshangu au processus électoral de 2015-2016 pour une alternance politique démocratique ».

La rencontre s’est tenue, le 18 mars dernier, en la salle de fêtes « Bafano », située sur la route Mokali à Kingasani, dans la commune de Kimbanseke.

Les participants ont suivi respectivement les interventions de Grâce Lula, coordinatrice de la Lifded ; du chargé d’autopromotion Urbain Bizadi et du chargé de formation Giscard Lula.

C’est la chargée de programme, Denise Kasela, qui est intervenue la première pour circonscrire le cadre de la conférence-débat.

Les ratés de 2006 et 2011

Après avoir rappelé certaines circonstances dans lesquelles avaient eu lieu les dernières élections de 2006 et 2011 dans le pays.

Tricherie, manque de transparence, environnement loin d’être apaisé et autres, la chargée de programme Kasela a relevé que son organisation, qui bénéficie de l’appui de la NED, compte organiser, outre des conférences-débats, des journées de réflexion, surtout pour les femmes, afin d’échanger notamment sur le processus électoral dans le pays.

Il est prévu dans le même cadre des matinées dans les écoles sur les notions concernant notamment l’éducation civique, des tribunes d’expression populaire, où les candidats aux élections viendront expliquer leurs projets de société, des formations sur l’éducation civique et électorale et des réalisations des émission qui permettront aux candidats et candidates ainsi que les membres de la Lifded qui maitrisent bien des formation dispensées par cette organisation de débattre sur des questions électorales.

La coordinatrice Grâce Lula, expert en matière électorale, a fait à l’état des lieux des cycles électoraux de 2006, 2011 et celle en cours, de 2015-2016.

Elle a relevé les faiblesses du cycle de 2006, qui sont, entre autres, l’inversement du processus.

Ainsi, au lieu de commencer à la base, c’est-à-dire les élections locales, la Commission Electorale Indépendante (CEI) de l’époque avait commencé avec les présidentielles, législatives nationales, élections provinciales ainsi que celles des sénateurs, des gouverneurs et gouverneurs-adjoints.

Elections bâclées

Même si la grande mobilisation des populations avait fait partie des forces de ce premier cycle électoral, tenu à moitié après le gouvernement de « 1+4″, il y avait eu comme conséquence la dissolution de toutes les institutions d’appui à la démocratie.

Seules la CENI, et le Conseil supérieur de l’audiovisuel congolais (CSAC), l’ancienne Haute autorité des médias (HAM), dans leur nouvelle version, ont été reconduits.

La coordinatrice de la Lifded n’a pas manqué de parler de l’équipe du pasteur Daniel Ngoy Mulunda, qui avait organisé des élections qualifiées de bâclées du 28 novembre 2011.

Elle a relevé après le retour de l’abbé Malumalu à la CENI et toute la tentative de la révision de la Constitution, l’amélioration de la loi électorale révisée qui voulait conditionner la tenue des élections, dans le cadre du cycle électoral 2015 – 2016, par le recensement, de la publication du calendrier électoral.

Elle n’a pas non plus de parler de la liste officielle des partis politiques au nombre de 477 remise à la CENI, ces partis politiques qui étaient 394 en 2011 et celle des entités décentralisées qui est passée de 169 à 1435 à l’issue de la décentralisation du pays.

Les deux derniers intervenants ont donné des précisions sur les 7 scrutins qui vont être organisés par la CENI au cours du cycle électoral 2015 – 2016. La révision de la Constitution n’était pas le seul danger qu’il fallait éviter pour aller vers l’alternance politique, ont-ils aussi soutenu.

Pour eux, il ne faut pas que le poste politique devienne de fonction, mais doit rester de mandat, éviter que certains opérateurs politiques, une fois aux affaires, se maintiennent à vie au pouvoir.

Et enfin, l’alternance politique doit être une préoccupation pour les populations qui doivent répondre à leurs droits et devoir civiques de voter leurs dirigeants disposant d’un meilleur profil pour le développement du pays.

Par Lucien Kazadi T.

 

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