« Intimidations, menaces, arrestations en cascade et autres violations des droits de l’homme à l’encontre des acteurs civils et politiques en RDC ». Tel est le titre du rapport rendu public, le vendredi 9 janvier 2015, par le regroupement des ongs de défense des droits de l’homme dénommé : «Concertation des ongs de bonne gouvernance » au cours d’un point de presse animé par son président national, Oscar Rashidi Akida.
Le rapport dénonce, en détails, quelques cas de violations des droits de l’homme répertoriés dans le pays, particulièrement à Kinshasa et au Katanga.
Les responsables de « Concertation des ongs de bonne gouvernance » déplorent la situation qui prévaut depuis quelque temps au pays, marquée par des scènes d’intimidations à l’endroit des compatriotes qui émettent une opinion contraire à celle des dirigeants des institutions politiques nationales et provinciales.
Parmi les victimes de cette pratique qu’ils condamnent, il y a des opérateurs politiques, des responsables des organisations de la société civile, des journalistes, ainsi que des militants des partis politiques de l’opposition.
Le rapport indique qu’on voudrait apparemment, par cette méthode, empêcher les compatriotes qui ne partagent pas le point de vue des dirigeants de parler. Seuls ceux qui partagent l’opinion des dirigeants ou les militants des partis politiques au pouvoir ont droit à la parole, indique le rapport !
Quelques cas de violations sont spécifiquement énumérés dans ce rapport.
Les attaques contre les membres de l’église catholique en rapport avec la vulgarisation de la position de la CENCO relative au débat sur la révision de la constitution, la fermeture des chaînes de télévision et de radio, le gel des comptes bancaires, la privation de liberté de circuler…font également partie des cas de violations des droits de l’homme dénoncés dans le rapport.
Idem en ce qui concerne les insultes, humiliations et autres campagnes de dénigrement médiatique à l’égard de certaines personnalités, l’interdiction et la répression des marches pacifiques ou l’empêchement des rassemblements politiques des opposants.
Dans la conclusion, le rapport souligne que la situation politique en général, et celle des droits de l’homme en particulier, s’est beaucoup dégradée à l’approche des échéances électorales qui se profilent à l’horizon.
«Les opposants politiques, les activistes des droits de l’homme, les journalistes et tout citoyen qui osent se prononcer contre la modification des articles verrouillés de la Constitution portant sur la limitation des mandats du président de la République à deux, sont la cible de la machine de répression mise en marche par le pouvoir en place », déclare le rapport.
Dans les recommandations, les membres de «Concertation des ongs de bonne gouvernance» expriment leur désolation ou mieux leur découragement du fait que beaucoup de recommandations faites antérieurement aux autorités, à ce sujet, n’ont jamais été suivies ou appliquées !
C’est ainsi qu’ils ont jugé plus logique de s’adresser directement à la population et aux forces sociopolitiques congolaises, en les invitant à s’opposer à toute tentative de révision intempestive de la constitution et aux manœuvres de retardement des échéances électorales et de tripatouillage des textes organisationnels des élections. A la communauté internationale de manifester sa solidarité envers le peuple congolais.
Le rapport a été rendu public par le président de la LICOF (Ligue contre la corruption et la fraude) Oscar Rashidi Akida, avec la modération du porte-parole du regroupement, Me Timothée Luya.
Dom