La situation générale du respect des droits de l’enfant évolue bien au Sud-Kivu, a indiqué la division de la Femme, Famille et Enfant, vendredi 20 juin, se disant toutefois inquiet du phénomène de mariage précoce dont sont victime les enfants dans cette province. A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance, cette structure a fait un plaidoyer devant plusieurs acteurs en faveur de la promotion de l’éducation des jeunes filles pour contrecarrer les mariages précoces dus aux coutumes rétrogrades.
Jacqueline Ngengele, chef de division de la Femme, Famille et Enfant précise que quatre territoires du Sud-Kivu sont concernés par les mariages précoces:
«Il y a les territoires de Shabunda, Fizi, Mwenga et Idjwi. Nous sommes en train d’y travailler et nous espérons que les résultats pourront être favorables. Nous sommes en train d’y travailler, étant donné que quand nous allons aux côtés de jeunes filles, elles sont déjà conscientes; elles comprennent qu’elles doivent d’abord mener leurs études avant de se marier.»
Selon elle, les mères de ces jeunes filles sont également en train de comprendre l’intérêt de ce message. Maintenant, les sensibilisateurs mettent «beaucoup d’accent sur les gardiens des us et coutumes parce que s’ils ne sont pas (encore) impliqués.»
Avec cette catégorie de personnes, Jacqueline Ngengele reconnaît «qu’on ne peut pas aboutir aux résultats» escomptés:
«Les difficultés ne manquent pas. C’est pourquoi quand nous menons cette campagne, le mot ‘lutte’ nous avons tendance à le balayer parce quand on dit ‘lutte contre’. Déjà quand ils sentent le mot là ‘lutte’, ils pensent que c’est vraiment une lutte comme un combat.»
Alors, quand les sensibilisateurs vont vers les gardiens de la tradition, ils préfèrent parler seulement de sensibilisation, d’accompagnement, pour mettre fin auxmariages précoces des enfants.
«Nous disons: ‘nous venons vous accompagner pour mettre fin au mariage des enfants’, pour ne pas choquer», a révélé Jacqueline Ngengele.