Des femmes de l’UNC saisissent la Monusco

Vendredi 30 janvier 2015 - 09:57

La réouverture des poursuites judiciaires contre Vital Kamerhe avec le procès annoncé à la Cour suprême de justice et qui l’oppose à Wivine Moleka, vient de susciter une indignation généralisée dans les milieux de sa formation politique, l’UNC, ainsi que dans ceux de l’opposition.

En effet, pour un dossier judiciaire dont on sait que les deux acteurs politiques avaient déjà décidé d’un règlement à l’amiable et qui s’est clôturé à leur niveau, par un acte de désistement contresigné par les deux parties en présence de leurs avocats, les partisans de l’UNC ne comprennent pas la stratégie du pouvoir en place d’aller à l’encontre de la volonté exprimée par Vital Kamerhe et Wivine Moleka.
C’est pour exprimer leur indignation en prenant la communauté internationale à témoin que des femmes de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) sont allées manifester hier, jeudi 29 janvier 2015, devant le Quartier général de la Monusco. Alors qu’une petite délégation a été autorisée à accéder dans les installations de la Mission pour y déposer leur mémo, un groupe important s’est posté sur l’avenue des Aviateurs. Ces dames brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire leurs principales revendications.
« Nous dénonçons une justice inféodée au pouvoir », « Nous exigeons une justice indépendante », « Tous les acteurs politiques ont reconnu les irrégularités des élections de 2011 », et tant d’autres.
Abordée, une militante a craché sa révolte. Pour elle, on cherche la mort politique de Kamerhe et d’ajouter que le pouvoir en place tient à éliminer tous les opposants.

Une autre s’est étonnée de voir que dans une affaire judiciaire pourtant réglée par les deux parties, à savoir d’une part, par Wivine Moleka et de l’autre, par Vital Kamerhe, des tireurs des ficelles tapis dans l’ombre se sont évertués à déclencher la réouverture des poursuites judiciaires contre le président national de l’UNC.
Elle s’est posé la question de savoir qui avait intérêt à relancer ce dossier, dès que les deux parties en conflit avaient convenu de renoncer à l’action judiciaire ?
Une autre dame a fait savoir que l’UNC entend lancer plusieurs manifestations de protestation contre l’acharnement du pouvoir en place pour disqualifier ses adversaires politiques. Ces manifestations ont démarré avec le dépôt du mémo adressée aux responsables de la Monusco contre les injustices, les violations des libertés individuelles, et la politique de l’écrasement des acteurs politiques qui font ombrage à leurs actions.
Elle estime que le constat selon lequel nous sommes dans un Etat de droit, est un slogan creux. Car, la justice congolaise à deux vitesses, ne pourchasse que les opposants qui subissent la rigueur de la loi. Cette justice devient inopérante quand il s’agit de lancer des poursuites judiciaires contre certains acteurs politiques de la majorité.
J.R.T.

 

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