Des demandeurs se bousculent à la BCC pour la reprise de la BIAC

Mardi 7 juin 2016 - 12:27

Les déposants de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo doivent se tranquilliser. Personne ne perdra un seul rond. L‘assurance est du gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), Deogratias Mutombo Mwana Nyembo.

 

Quelques jours seulement après la mise sous tutelle de Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC), des repreneurs potentiels de la BIAC se bousculent déjà à la Banque centrale du Congo (BCC). L’annonce a été faite le vendredi 3 juin à Kinshasa par le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo. C’était au cours de la traditionnelle conférence de presse organisée à l’issue de la cinquième réunion du comité de politique monétaire (CPM).

 

Selon le gouverneur de la BCC et président du Comité de politique monétaire, l’objectif de la mise sous gestion administrative de la BIAC n’est autre que la préparation de la reprise de la BIAC par une nouvelle banque. Cela, dans les meilleures conditions. «A l’heure actuelle, nous sommes en train de faire le point de la situation du passif et de l’actif, avec les gestionnaires que l’Institut démission y a envoyé. L‘équipe dirigeante ainsi que le conseil d’administration de la BIAC sont mis de côté. Ce sont les délégués de la BCC, avec en tête un président du conseil d’administration, qui gère actuellement la BIAC. Cette équipe devra communiquer à la BCC les informations qui seront proches de la réalité. Ce qui va permettre à l’institut démission de réunir les conditions de reprise de la BIAC par des nouveaux repreneurs potentiels. La BCC a déjà enregistré des demandeurs pour la reprise de la BIAC. Le temps réglementaire pour cet enregistrement est de trois mois. Mais à notre niveau, nous ne souhaitons pas épuiser les trois mois sans trouver un nouveau repreneur de la BIA C a indiqué Deogratias Mutombo. Une autre mission de la nouvelle équipe dirigeante mise en place par l’institut d’émission, c’est d’assurer la gestion courante. Elle est aussi l’interface avec toutes les parties prenantes. « Je veux rappeler tous les déposants que personne alors personne ne perdra un seul rond de son épargne », a rassuré le gouverneur de la BCC. A ce sujet, Deogratias Mutombo a fait comprendre que l’objectif, c’est celui de faire prendre en charge tous les dépôts par le nouveau repreneur. Ce qui est également validé par tous les repreneurs qui manifestent l’intérêt de reprendre la BIAC. Nous allons céder la BIAC à ne banque solide, qu’elle soit locale ou étrangère. A en croire le président du CPM, la banque qui reprendra la BIAC devra être celle qui respecte les normes prudentielles. Des normes qui puissent permettre de bien sécuriser les avoirs de tous les déposants.

« N’eût été l’accompagnement de la BCC, la BIAC serait pire que ce qu’elfe est aujourd’hui », s’est félicité Deogratias Mutombo.

Le gouverneur de la BCC soutient que les difficultés de la BIAC datent de 2008. Selon lui, la BIAC n’est pas la première banque à être placée sous gestion administrative de la BCC. La Fibank a également vécu la même situation. La Fibank, aussitôt entré dans le système bancaire congolais et implantée au pays, a sombré dans d’énormes difficultés. Mais aujourd’hui, cette banque commerciale est presque redressée, grâce au concours, l’efficacité, la perspicacité et le dynamisme de la BCC. A ce jour, les opérations s’y effectuent normalement.

 

Hormis la situation de la BIAC, Deogratias Mutombo a évoqué la situation économique nationale et internationale.

Par Olivier KAFORO