Le travail sur le G26 consiste à remplacer le joint d’arbre turbine et réparer les circuits d’excitation.
La Société nationale d’électricité (Snel) accuse, depuis le 5 janvier 2016, un déficit énergétique de 318 MW occasionné par l’arrêt simultané de deux groupes d’Inga 2 et d’un groupe de Zongo. Ce qui justifie des perturbations enregistrées dans la ville de Kinshasa et dans les provinces du Kongo Central, du Haut-Katanga, Haut-Lomami et de Lualaba.
« En plus du déficit, on a un autre problème: le réseau devient fragile. C’est ce qui a occasionné des perturbations qu’on a connues notamment hier (NDLR : mercredi 6janvier 2016). Nos équipes sont à pied d’œuvre à Inga pour travailler d’abord sur le G26, remplacer le joint d’arbre turbine, et réparer ensuite les circuits d’excitation. Ce sont des pièces rares puisqu’elles ne sont plus de fabrication depuis 33 ans. Il y en a d’autres que nous commandons à l’extérieur pour arriver à réparer ces groupes dans le délai relativement court. Nous avons également pris des contacts avec les contractants, les partenaires qui sont en train de réhabiliter ces groupes à Inga. Il y a une possibilité que nous puissions prendre des pièces prévues pour les groupes en réhabilitation pour les placer sur ce groupe 626 », a déclaré le directeur général de la Snel, Eric Mbala, sans préciser le temps que vont prendre ces travaux. C’était au cours d’un point de presse animé, hier jeudi 7 janvier à la direction générale de cette entreprise.
REMISE EN SERVICE DU G26
En principe, la Snel a arrêté ces groupes pour y travailler pendant 12 jours sur le joint d’arbre. Et maintenant, il s’ajoute malheureusement d’autres travaux « imprévus» consistant à remettre le circuit en excitation. Travaux qui risquent de prolonger la période, faute des pièces qu’il faut trouver.
A en croire le directeur général Eric Mbala, la Snel est également en train de travailler sur le G26 qui s’est arrêté le même jour, c’est-à-dire le 5 janvier 2016. Après avoir détecte la défection, la Snel a envoyé ses ingénieurs en Grande-Bretagne et à Bruxelles pour ramener des pièces à Inga afin de remettre le G26 en service.
«A même temps, nos techniciens qui sont à Inga se démènent pour refaire ce circuit et voir s’il peut répondre, en attendant que les pièces requises ne viennent de l’Europe.
Nous espérons donc que si les pièces pourront venir ce dimanche ou lundi, nous pourrons les envoyer à Inga pour essayer d’entreprendre les travaux sur la remise en service du G26», a indiqué le directeur général de la Snel.
DES RÉSULTATS SIGNIFICATIFS
Par ailleurs, il a fait savoir que le G4 de Zongo est revenu au réseau depuis le mercredi 6 janvier 2016. «Les gens ont travaillé et trouvé une solution même de fortune en attendant que nous puissions rétablir la situation durable sur le groupe 4. Il y a des commandes de pièces qui sont faites, pour ce faire. Ce qui justifie que depuis le mercredi soir, une partie de Kinshasa (Badiadingi, UPN, Mont-Ngafula) est alimenté à partir de Zongo. Des consignes spéciales d’exploitation ont été arrêtées pour un délestage rotatif ordonné dans les différents réseaux de distribution (dans les provinces de Kinshasa, du Kongo Central, du Haut-Katanga, du Haut-Lomami et de Lualaba) affectés par cette réduction de charge », a-t-il fait remarquer.
Pour ce qui est de l’ancienne province du Katanga, la Snel invite les gros consommateurs à modifier leur planning de travail de manière à fonctionner dans la plage allant de 6h00’ à 17h00’. Ce qui lui permettrait de privilégier la desserte domestique pendant les heures nocturnes.
C’est dans cet ordre d’idées que la Snel est entrée en réunion (après ce point de presse) avec les exploitants de Kinshasa pour que les responsables eux-mêmes puissent s’assurer sur le terrain que les instructions données sur le programme de délestage spécial sont respectées.
Malgré les problèmes du déficit énergétique et de la fragilité du réseau auxquels elle est préoccupée, la Snel rassure sa clientèle du fait que l’année 2016 va apporter des résultats significatifs. Ce qui se justifie par l’annonce de’ l’arrivée, d’abord au niveau de la centrale d’Inga I, de deux groupes en réhabilitation. Puis, l’arrivée, au niveau de la centrale d’Inga II, de deux autres groupes.
Selon le directeur général de la Snel, cette acquisition va améliorer la situatio1 de la desserte. Autre résultat, annoncé par Eric Mbala, la ville de Kinshasa va bénéficier, fin février 2016, de la deuxième ligne Inga-Kinshasa.
Par Bienvenu IPAN