Dans le sillage des derniers remous survenus au Katanga, remous qui se sont du reste tassés, une question hautement sensible a provoqué la tempête. Il s’agit du découpage territorial. Cette question divise profondément l’opinion au Katanga. Et contrairement aux apparences et à un certain discours relayé jusqu’au niveau de la capitale, l’unanimité autour du rejet du découpage territorial est un mensonge.
Arrêt de mort
La vérité, c’est que seul le président de l’Assemblée provinciale du Katanga et les membres de son lobby restent opposés â cette disposition constitutionnelle. Ils menacent dès lors de faire échec à celle-ci par le lancement d’une pétition dans les prochains jours.
A l’inverse et dans l‘ensemble, les différents’ leaders comme l’opinion katangaise sont favorable au découpage territorial. Autant quelqu’un peut se targuer de réunir 100 mille signatures contre le découpage dans la province cuprifère, autant un autre serait en mesure de mobiliser dix fois plus de signatures en faveur du découpage. C’est une évidence indéniable au Katanga.
En effet, le processus du découpage territorial est source d’insomnie pour tous les opérateurs politiques qui ont besoin du Katanga uni pour faire le contrepoids et surtout faire chanter la République. Dans un Katanga éclaté en 4 provinces, ce type d’acteur perd automatiquement son influence et sa prépondérance.
Il apparaît ainsi que le camp anti découpage du Katanga ne peut politiquement survivre qu’en prenant la province en otage. Ceci explique donc leur détermination et leur hargne à empêcher ce projet consacré dans la qu’un nouveau Katanga, tel que voulu par la constitution signifie leur arrêt de mort.
Dos au mur
Il y a une multitude de leaders, personnalités et des peuples qui ne jurent que par le découpage territorial constitution au Katanga pour manifester leurs ambitions. Beaucoup sont fatigués de voir cet immense ensemble du pays, le plus riche et le plus compétitif, continuer à être instrumentalisé par des personnes dont les revendications trop bruyantes contrastent cruellement avec la réalité.
C’est ici le cas de s’interroger sur le fond d’une pétition en vue de sa recevabilité. Tout le monde sait que du point de vue forme, une pétition requiert simplement 100 mille signatures. Quant a la qualité des dites signatures, leur viabilité et leur recevabilité, c’est une autre paire de manche. Il ne faut surtout pas croire qu’il suffit de réunir vaille que vaille 100 mille signatures pour réussir son opération. La qualité de ces signatures, mieux leur recevabilité comptent de manière primordiale. Ainsi que nous l’a fait savoir un expert, une pétition peut réussir du point de vue forme et se buter à un échec quant au fond.
De manière très succincte, relève notre expert, les 100 mille signatures à réunir contre le découpage au Katanga doivent être indiscutablement représentatives de toutes les sensibilités de la province. S’il s’avère qu’une seule composante de la société katangaise se soit exprimée ou que les proportions en terme de représentativité soient dissonantes, il est impossible que la pétition passe. Voilà une subtilité que beaucoup ignorent et qui risque dé rendre impossible la démarche du front antidécoupage.
LP