Immédiatement après le 54 anniversaire de l’indépendance de la République démocratique du Congo célébré le 30 juin 2014, le Congolais ont été endeuillés par la disparition tragique du général Jean-Lucien Bahuma, dans des circonstances difficiles à expliquer.
L’opposition politique a organisé, quant à elle, un grand meeting à la place Sainte Thérèse N’Djili, manifestation qui a conduit à l’arrestation du SG de l’UNC, le député Jean-Bertrand Ewanga qui croupit jusqu’à ce jour à la prison centrale de Makala.
Le voyage d’Etienne Tshisekedi à l’étranger a été diversement Interprété dans la presse, de même que la 14 édition de la Francophonie tenue à Dakar où les chefs d’Etat africains ont été rappelés à l’ordre pour ne pas briguer de mandats hors constitutionnels.
La sortie du gouvernement de cohésion nationale est l’un des évènements qui ont marqué la fin de l’année 2014, ainsi que le retour à Lubumbashi du gouverneur Moïse Katumbi après trois mois d’absence pour des raisons médicales, «. Pas de troisième faux pénalty », a dit le président du TP Mazembe, faisant allusion aux élections présidentielles de 2006, 2011 et 2016.
Les évènements marquants de l’année 2014 :
L’Opposition congolaise, toutes tendances confondues, organise un grand meeting à la place Sainte Thérèse N’Djili pour dire non à la révision constitutionnelle. Udps, Ecidé, Dc, Unc, Mpcr, Rcd/Ml, Udemo, Pt Rns, Fonus … étaient tous présents à cette occasion.
Les Congolais sont venus nombreux accompagner l’opposition dans cette démarche pour une alternance en 2016 et un nouvel ordre politique. Tout s’est passé dans le calme. Pas de répression brutale de la police, ni un coup de feu tiré, encore moins un manifestant enlevé ou baston né. A noter que le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta, avait autorisé ce meeting qui se tenait au même moment que la 69ème assemblée ordinaire des Nations Unies à New-York, dominée par le rappel à l’ordre des Etats-Unis contre le maintien au pouvoir des dirigeants africains pour des intérêts personnels.
Le 5 août 2014: Le SG de l’Union pour la nation congolaise (UNC), Jean-Bertrand Ewanga, arrêté pour avoir tenu des propos qualifiés d’ « outrageux» contre le chef de l’Etat, lors du meeting du 4 août 2014 de l’Opposition à N’Djili. A la suite d’un procès marathon, tout député qu’il est, il est assigné à résidence à l’hôtel Invest, avant d’être conduit à Makala.
Le 16 août 2014 : Etienne Tshisekedi en Belgique pour un contrôle médical et des contacts politiques.
Le président de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi, a été évacué le matin du samedi 16 août à bord d’un avion médicalisé vers la Belgique. Le secrétaire général Bruno Mavungu a reconnu les raisons médicales du voyage de son leader, ajoutant que des contacts politiques sont également prévus dans le calendrier de Tshisekedi.
Me Mavungu rassure quant à l’état de santé d’Etienne Tshisekedi, soulignant qu’il était débout à partir de chez lui jusqu’à l’aéroport, et tout s’est très bien passé.
A noter que Tshisekedi se po.rte bien, des contacts politiques se multiplient, et son retour à Kinshasa est pour bientôt.
Le 24 août 2014: La RDC déclare l’épidémie d’Ebola à Djera, dans la province de l’Equateur.
Les analyses faites par l’institut national de recherches biomédicales (INRB) attestent deux cas d’Ebola sur les huit prélèvements ramenés de l’aire de santé de Djera à Boende dans la province de l’Equateur, où une « fièvre hémorragique d’origine indéterminée » a fait treize morts. Le ministre de la Santé publique, Félix Kabange, l’a annoncé dimanche 24 août à Kinshasa, à l’issue d’une réunion de crise tenue par le gouvernement congolais.
Sur base des résultats d’analyses de I’INRB, le ministre de la Santé publique a déclaré la présence d’Ebola sur le sol congolais.
« Cette épidémie n’a aucun lien avec celle qui sévit actuellement en Afrique de l‘Ouest », a indiqué le ministre de la Santé publique, précisant que c’est la septième épidémie en République démocratique du Congo, depuis celle de Yambuku, survenue en 1976 dans la même province de l’Equateur.
Le 31 août 2014 : La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Le Général Jean-Lucien Bahuma Ambamba, commandant de la 8ème région militaire, n’est plus ! Sa mort est intervenue dans un hôpital sud-africain de Pretoria. Il n’a pas survécu à un Accident cardiovasculaire cérébral qui l’a terrassé, depuis Kasese en Ouganda, dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 août, selon des sources officielles. Mais pour d’aucuns, cette disparition est étroitement liée à l’assassinat de Mamadou Ndala, les deux étant les principaux tombeurs de la rébellion du M23. Que faisait le Général Bahuma en Ouganda ? Selon un communiqué du ministère congolais de la Défense, lu par le Générai Léon Kasonga, porte-parole des FARDC, le Général Bahuma prenait part, avec son homologue ougandais, à une rencontre dans le cadre des consultations périodiques mixtes pour l’évaluation de la situation sécuritaire à la frontière commune. A Goma, chef-lieu de la Province du Nord-Kivu, les épouses des militaires ont fait monter la tension. Sur place, les habitants s’inquiètent à tel point que des spéculations gagnent du terrain. Julien Paluku, le gouverneur de province, retient de Bahuma les qualités d’un homme exceptionnel, d’un officier de haut rang et d’un infatigable et indomptable guerrier.
Le 3 septembre 2014 :
Jean-Claude Muyambo dit non à la révision constitutionnelle et à un troisième mandat de Joseph Kabila. Pour ce cadre de la Majorité présidentielle, si Joseph Kabila ne s’est toujours pas prononcé sur sa candidature en 2016, ce n’est pas le cas des partis de sa famille politique, désormais divisés entre ceux qui souhaitent le voir remplir et ceux qui lui conseillent de ne pas y aller.
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Muyambo note que c’est la cacophonie au sein de la majorité au pouvoir en RDC. Pour lui, l’éventuelle révision 9onstitutionnelle pour permettre au président Joseph Kabila de briguer un troisième mandat en 2016 divise de plus en plus ses lieutenants. Après le Mouvement social, pour le renouveau (MSR) qui a récemment demandé que la question soit débattue d’abord en interne avant toute décision, c’est au tour de la Solidarité congolaise pour la démocratie (Scode) de prendre position.
Le 10 novembre 2014: Le député Valentin Senga agressé en pleine séance plénière de l’Assemblée nationale par les élus de sa propre province. Pourtant, tous sont de la Majorité présidentielle.
Valentin Senga est accusé d’avoir pris abusivement la parole en leur nom. Ce qui a été à l’origine de la bagarre au cours de l’examen de la motion de défiance contre le ministre de l’industrie, Petites et moyennes entreprises, Remy Musungayi.
Réunion du caucus des députés de Province Orientale sur la bagarre à l’Assemblée nationale.
Tout en regrettant les actes qui se sont passés à l’hémicycle pendant la plénière, les membres du causus ont décidé de retirer leur confiance à leur président, Valentin Senga.
Une semaine plus tard, Aubin Minaku suspend, pour trois mois, les députés agresseurs, pour avoir transformé le temple de la démocratie en un ring de boxe.
Le 15 novembre 2014 :
L’épidémie d’Ebola est officiellement terminée en République démocratique du Congo, annoncent les autorités de Kinshasa le samedi 15 novembre 2014. Ce, moins de trois mois après le retour de ce virus au pays de Lumumba. Le virus y a fait 49 morts depuis la fin du mois d’août
Pour le ministre de la Santé Félix Kabange Numbi, la fin de l’épidémie ne signifie pas que le danger est totalement écarté. Le Congo, a-t-il poursuivi, reste, comme tous les autres pays du monde, sous la menace des cas d’importation de la maladie à virus Ebola sévissant en Afrique de l’Ouest.
Il a invité toute la population congolaise à garder et à appliquer toutes les mesures d’hygiène élémentaire, notamment le lavage des mains au savon ou à la cendre.
Le ministre a en outre exhorté le personnel médical à observer les mesures universelles d’hygiène hospitalière et de contrôle de l’infection et a demandé aux populations vivant à coté des forêts d’éviter de toucher et de consommer les animaux qui y sont trouvés morts.
Le virus a fait officiellement 49 morts en République démocratique du Congo.
Le 15 novembre 2014 Jean-Claude Muyambo quitte la Majorité présidentielle pour l’Opposition.
Le président du parti Solidarité congolaise pour la démocratie (Scode), le député honoraire Jean-Claude Muyambo Kyassa, quitte la Majorité présidentielle pour œuvrer désormais au sein de l’opposition politique. L’ancien bâtonnier du barreau de Lubumbashi l’a déclaré samedi 15 novembre après avoir été empêché d’atterrir à l’aéroport national de Bipemba à Mbuji-Mayi dans le Kasï-Oriental.
« Je prends congé de la majorité présidentielle. Et c’est terminé ! J’entre dans l’opposition. Aujourd’hui, quand vous venez me voir, vous devrez être en présence d’un opposant au régime de Kabila », a affirmé Jean-Claude Muyambo.
Ceci est une suite logique après avoir déclaré son opposition à la révision constitutionnelle en RDC de nature à permettre au chef de l’Etat actuel de briguer un troisième mandat, dénonçant par ailleurs l’absence d’un vrai débat sur cette question au sein de la majorité.
Le 7 décembre 2014 : Joseph Kabila rend publique la liste de nouveaux ministres du gouvernement de cohésion nationale, une de grandes recommandations des concertations nationales tenues du 7 septembre au 5 octobre 2013 au Palais du peuple. Les chefs des partis reviennent à la charge, le Mlc dépouillé de certains de ses cadres, ces derniers sont virés du parti, bien de personnalités de la Majorité présidentielle mécontentes de la répartition des postes ministériels, quelques provinces se disent non représentées...
Le 23 décembre : Moïse Katumbi dit non à un troisième mandat de Joseph Kabila. De retour à Lubumbashi après trois mois passés à Londres pour des raisons médicales, le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, a publiquement déclaré, en swahili, qu’il ne permettra pas un troisième faux penalty, après les deux premiers octroyés injustement à un attaquant. « Les supporters risquent d’envahir l’aire de jeu », a-t-il dit, dans un langage Imagé, allusion faite à un troisième mandat pour Joseph Kabila.
Ce, sous la bénédiction de Kyungu Wa Kumwanza.
Ces déclarations ont provoqué la colère des caciques de la Majorité présidentielle. Conséquences, un des proches de Moïse, député national, arrêté et jeté à Makala, des responsables de la police katangaise rappelés à Kinshasa, de notables de cette province consultés par le chef de l’Etat.
Le 23 décembre 2014 Pauline Lumumba, la veuve de Patrice Lumumba, héros de l’indépendance de la RDC, est décédée mardi 23 décembre 2014 à Kinshasa.
De retour à Kinshasa depuis à peine une semaine, Pauline Lumumba, la veuve de Patrice Lumumba, le héros de la lutte pour l’indépendance de la RDC assassiné le 17 janvier 1961, s’est Inopinément éteinte, alors qu’elle dormait paisiblement. Âgée de 72 ans, Pauline Lumumba avait quitté Paris, où elle recevait des soins, il y a une semaine pour regagner Kinshasa. Elle a été inhumée le 29 décembre au cimetière de Nécropole Entre Ciel et Terre, en présence de plusieurs autorités du pays.
Le 27 décembre 2014 :
Aubin Minaku écarte l’éventualité d’une révision constitutionnelle en session extraordinaire.
La session extraordinaire du Parlement de la RDC s’est ouverte samedi 27 décembre à Kinshasa. Le président du bureau de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, a assuré qu’au cours de cette session, il ne sera pas question d’une éventuelle révision constitutionnelle. Il a également affirmé que le bureau de la chambre basse du Parlement ne disposait pas d’un texte sur la loi électorale en état d’être présenté en plénière.
L’ore du jour de cette session extraordinaire publié sur le site internet de l’Assemblée nationale prévoit pourtant l’examen de la proposition ou du projet de loi modifiant et complétant la loi n°006/006 du 09 mars 2006 telle que modifiée par la loi n°011/003 du 25 juin 2011 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales.
LEFILS MTADY