La Fondation Mwimba Texas du catcheur albinos portant le même nom, totalise ses dix-huit d’existence, le vendredi 24 juin 2016. L’occasion faisant le larron, la fondation profite de célébrer à sa manière, la Journée internationale des albinos, à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe.
En marge de la Journée internationale des albinos célébrée le 13 juin de chaque année, la Fondation Mwimba Texas a choisi le vendredi 24 juin 2016 pour célébrée cette journée qui coïncide avec le 18ème anniversaire de son existence depuis sa création.
C’est une journée à triple impact à la Halle de la Gombe. Car, au-delà de la célébration de la Journée internationale des albinos par la Fondation Mwimba Texas, d’autres activités seront au rendez-vous. Parmi les activités au programme de la journée, on note notamment, la célébration des 18 ans d’existence de la Fondation Mwimba Texas avec la distribution des produits aux personnes vivant avec albinisme. Un combat de catch est également prévu, ainsi que la projection d’un film intitulé « Mwimba Texas – catch et albinisme en RDC», réalisé par la photographe Soizic Sanson.
En évinçant les pratiques magiques du ring pour ne laisser la place qu’à la force et à la technique, Mwimba Texas révolutionne le catch congolais. Il a ainsi contribué à changer la perception des personnes albinos, souvent marginalisées sur le continent africain. Ces dernières sont considérées comme des êtres faibles dont l’existence serait liée à la sorcellerie.
Pour rompre l’isolement des personnes vivant avec albinisme, Mwimba Texas s’appuie sur sa notoriété de catcheur et décide en 1998, de créer la « Fondation Mwimba Texas », une Asbl de défense des droits des albinos en République démocratique du Congo (RDC). En réunissant ces derniers et d’autres personnes défavorisées, cette organisation a depuis, mis en place de nombreux événements et collectes de dons.
Catch et albinisme
La réalisatrice du film « Mwimba Texas – catch et albinisme en RDC», Soizic Sanson, est photographe indépendante d’origine française. Ce film est sa première œuvre dans ce domaine. Après une formation en informatique puis, en sciences du langage, particulièrement à la pratique de la photographie et de la vidéo, elle s’intéresse au développement des nouvelles technologies sur le continent africain, point de départ de son intérêt pour l’Afrique subsaharienne et la RDC en particulier.
C’est au fil de ses recherches journalistiques que Soizic Sanson découvre le personnage qu’elle qualifie de « fascinant », Mwimba Texas. Elle part durant deux mois en RDC pour réaliser un film sur le combat de ce sportif « hors du commun », selon Soizic Sanson.