Comme peu avant le déclenchement de la guerre civile (1998-2003), au Burundi, l’heure est au discours de haine. L‘on redoute que l’histoire se répète dans ce petit pays de la région des Grands Lacs.
La situation au Burundi reste inquiet tante depuis la réélection controversée du président Pierre Nkurunziza. Ce pays risque de connaître à nouveau une guerre civile s’y l’on prend garde. Des messages d’incitation à la haine, les assassinats ciblés, des menaces et des intimidations sont autant de signes qui ne rassurent pas. A la suite de ce climat sécuritaire très délétère plus de 200 000 Burundais ont été obligés de quitter la capitale Bujumbura, l’épicentre des violences, pour se réfugier soit à l’intérieur du pays, soit encore au Rwanda voisin. Il convient dans ces conditions de parer au plus pressé. Dans la quête du retour à la normale au. Burundi, la France se trouve être en ligne de mire. Au Conseil de sécurité, la France qui suit de très près la situation politique dans la région des Grands Lacs, a, selon RFI, exhorté la communauté internationale à mettre fin aux violences qui secouent le Burundi. C’est d’ailleurs à l’initiative de ‘Hexagone, Etat membre de l’Union européenne qui fait face à la crise migratoire, que s’est tenu aux Nations unies un débat sur la situation au Burundi. Lors de cette réunion, rapporte la radio mondiale, la France a pris l’initiative d’une résolution qui sera débattue cette semaine. Cette résolution condamne les violences, leurs auteurs et propose des sanctions contre ces derniers. L’ambassadeur adjoint de la France auprès des Nations unies, Alexis Lamek, a jugé «particulièrement inquiétants» les violences et les discours de haine dans cette région d’Afrique centrale.
Il est temps que le Conseil de sécurité « prenne ses responsabilités », « il faut agir », a lancé l’ambassadeur adjoint de la France auprès de l’ONU, Alexis Lamek. « Nous nous souvenons de ce qui s’est passé dans le Rwanda voisin, il y a 21 ans », a rappelé son homologue britannique. « Nous ne devons pas laisser l’histoire se répéter », a insisté Mattyhew Rycroft.
La résolution présentée par la France ne réglera pas la crise au Burundi mais pour les diplomates français aux Nations unies, elle a au moins le mérite d’engager le dialogue. « Il fallait aller vite, expliquent-ils, car on peut encore faire de la prévention », malgré une situation très volatile sur le terrain.
Cyprien K.