Corps repêchés de la N’Djili: une enquête indépendante toujours réclamée

Lundi 18 juillet 2016 - 11:49
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L’affaire des corps repêchés début juillet de la rivière N’Djili suscite toujours la polémique.

Il s’agit des cadavres de  » Kuluna « , ces délinquants qui terrorisent les habitants de la capitale congolaise, a affirmé le jeudi 14 juillet dernier le Procureur général près la cour d’appel de Kinshasa/Matete. Mais des ONG de défense des droits de l’homme qualifient cette version de  » floue  » et veulent une enquête indépendante.

Des activistes des droits de l’homme ne croient pas à la version des autorités officielles, d’une justice populaire infligée par les habitants de la commune de Masina à des kuluna qu’ils auraient capturés.

Interrogé par le site rfi.fr, le dimanche 17 juillet 2016, Emmanuel Cole Adu, président de la Fondation Bill Clinton pour la Paix a expliqué :  » Je ne peux pas dire si la version du procureur est juste ou pas. Mais mon constat est qu’au moment où la population se sentait en danger, où se trouvait la police à proximité?
Pourquoi la police de proximité n’est pas intervenue ?
Pourquoi la police de proximité n’avait pas arrêté ces deux gens-là ? «

Les doutes

Le Procureur général, Jacques Melimeli, a quant à lui fait état d’une bande de onze membres. Mais les activistes des droits de l’homme constatent que le magistrat, dans le décompte, n’en a dénombré que dix : sept corps repêchés et trois personnes aux arrêts. Ils s’interrogent donc sur le sort de la 11ème personne.

Autre troublante observation faite par les activistes des droits humains, comment expliquer que les cadavres des personnes mortes la même nuit au même endroit et au même moment, soient retrouvés à des jours espacés : un le 1er juillet, et six autres le 4 juillet ?  » En tout cas c’est une version qui est un peu floue « , critique Emmanuel Cole.  » A mon avis, c’est un montage fait à haut niveau. Voilà pourquoi nous exigeons une enquête indépendante. «

Par YHR