Conflit parcellaire : Des héritiers traduits en justice par leur marâtre

Jeudi 9 avril 2015 - 11:48

Marie-Paule Lufuku a traduit en justice Nsimba Mankoto et consorts devant le Tribunal de paix du pont Kasa-vubu, pour faut en écriture, usage de faux et dénonciation calomnieuse.
Pour les préjudices subis, elle demande des dommages et intérêts.
L’audience publique de cette cause s’est déroulée hier mercredi 8 avril 2015, devant la chambre pénale III de cette juridiction.

Appelée devant la barre, Marie-Paule Lufuku représentée par ses avocats, a signalé que les prévenus avaient établi vers janvier 2013, un document reprenant la liste de quatorze biens immobiliers de leur feu père Mankoto Buzama, aussi bien à Kinshasa qu’à l’étranger.

Pour ses avocats, feu Mankoto avait 13 femmes et 45 enfants dont les prévenus. Et la citante Marie-Paule était sa dernière femme, mariée coutumièrement.

Les prévenus qui sont des enfants de la sixième femme, avaient saisi auparavant le Tribunal de paix de Matete en matière civile, accusant Marie-Paule Lufuku, de gérer illégalement bon nombre des parcelles. Le juge civil, se fondant suries déclarations contenues dans ledit document, avait ordonné la séquestration de ces biens et la licitation de ces patrimoines immobiliers.

Les avocats ont précisé que leur cliente gère cinq parcelles dont elle est propriétaire, avant d’affirmer que Marie-Paule les avait acquises avant qu’elle ne se marie avec Mankoto et que les prévenus n’ont aucun droit de les revendiquer comme étant les biens de leur père.
Ils ont alors brandi deux pièces dont le certificat d’enregistrement de l’une des parcelles, comme preuve que ces biens immeubles n’appartiennent pas à feu Mankoto. Ces avocats ont promis d’apporter d’autres preuves à la prochaine audience.

En saisissant le Tribunal de paix du Pont Kasa-Vubu, Marie-Paule voudrait voir le juge pénal constater que cette liste contient des informations fausses pour lesquelles les prévenus mériteraient d’être sanctionnés selon la loi.

De leur côté, les prévenus, assistés de leurs conseils, ont soutenu que toutes les parcelles appartiennent bel et bien à leur défunt père et que ce dernier, dès son vivant, ne leur avait jamais parlé des parcelles qui appartiendraient à sa dernière femme.
Ils ont contesté les preuves apportées par la partie citante qui selon eux, ne concordent pas avec les adresses des parcelles reprises sur la liste.
Aussi, ils ont exigé la comparution de Marie-Paule Lufuku pour répondre à certaines interrogations concernant les biens en sa possession, afin que e tribunal soit suffisamment éclairé.
Pour les prévenus, une descente au ministère des Affaires Foncières, précisément au service de cadastre, s’avère impérieuse, afin de remonter à l’origine des parcelles que détient la citante Marie-Paule.
Pour sa part, le tribunal a renvoyé l’affaire à une semaine.

Par Perside DIAWAKU