Les membres de cette Ong qui ont rendu visite récemment au prisonnier politique dans sa cellule au Cprk, l’ont trouvé très affaibli, épuisé et incapable de parler normalement, ni de bouger
Dans un communiqué de presse n°19/ACAJ/2014, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) se dit profondément préoccupée par le refus du gouvernement congolais à prendre des mesures nécessaires pour permettre à Eugène Diomi Ndongala d’accéder aux soins que requiert son état de santé.
Pourtant, le 8 octobre 2014, le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies avait demandé à Kinshasa de prendre des mesures urgentes pour fournir une assistance médicale appropriée au leader de la Démocratie chrétienne (DC) et prévenir tout préjudice irréparable.
En plus, le 31 octobre 2014, le prisonnier a adressé la lettre n° 34/CAB/GK&EM/2014 au 1er ministre Matata Ponyo pour demander à ce que lesdites mesures soient rapidement prises car son état de santé est en train de se dégrader du jour au jour.
Il l’a aussi informé qu’à la suite de l’AVC qu’il avait connu en décembre 2013, il lui faut en urgence des examens de?scanner cérébral, scanner cervical, radio de l’épaule droite.
Il faut également des examens complets biomédicaux et de toxicologie ainsi qu’une hospitalisation suivie d’au moins douze séances de kinésithérapie lui prescrits il y a plus de dix mois, mais qu’il n’a jamais passés à cause des restrictions qui lui sont illégalement imposées.
Plus de deux semaines après, aucune disposition concrète n’est prise à la prison centrale de Makala afin de lui permettre d’accéder aux soins requis. La direction de ce lieu carcéral dit n’avoir toujours pas reçu d’instructions y afférentes.
De ce qui précède, l’Acaj déplore énormément l’attitude du gouvernement dans ce cas, car il traduit une volonté de ne pas respecter les droits fondamentaux garantis aux personnes en détention.
Cette Ong des droits de l’homme rappelle au gouvernement qu’au terme du principe 24 de l’Ensemble des principes des Nations Unies pour la protection des personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement, les Etats ont l’obligation de leur faire bénéficier de soins et traitements médicaux chaque fois que le besoin s’en fera sentir.
Et l’article 18, alinéa 5 de la Constitution prescrit que « ?Tout détenu doit bénéficier d’un traitement qui préserve sa vie, sa santé physique et mentale ainsi que sa dignité? ».
Les membres de l’Acaj qui ont rendu visite récemment à Eugène Diomi Ndongala à la prison de Makala, l’ont trouvé très affaibli, épuisé et incapable de parler normalement, ni de bouger…
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Le gouvernement congolais doit exécuter de bonne foi les mesures urgentes lui notifiées par le Comité des droits de l’homme en faveur de Diomi Ndongala. Car la RDC a reconnu l’autorité de ses décisions en ratifiant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques ainsi que son Premier protocole facultatif? », à déclaré Me Didier Kalemba, Chargé de protection à l’Acaj.
Par Stone