Pas de début des travaux préparatoires samedi. Le facilitateur est bloqué. Mieux, la machine est grippée. Edem Kodjo se butte aux dures réalités de la politique congolaise. Lui qui pensait rouler comme dans du beurre. Aujourd'hui, il ne sait pas que faire. Pourtant, à sa dernière conférence de presse, l'homme affichait un optimisme sans pareil. Il ne pouvait pas s'imaginer un seul instant qu'il recevrait un tel coup de massue. Quand un journaliste voulait s'assurer si toutes les parties étaient réellement disposées à débuter les travaux propitiatoires le 30 juillet, l'ancien premier ministre togolais s'est versé dans la blague. Réponse: si on ne commence pas, je vais t'inviter, on va prendre une bière. ''Qui vivra verra'', ironise-t-il. Certainement que le journaliste avait raison de dire qu'il ne verra rien parce que le comité préparatoire ne peut se réunir ce samedi. On revit le même cauchemar d'il y a cinq mois. Le diplomate togolais sent perdre le contrôle du gouvernail et son navire risque de faire naufrage. Edem Kodjo récusé, tente une dernière fois de rapprocher le Rassemblement.
L' invitation lancée mercredi a été rejetée. Pour Martin Fayulu, M. Kodjo appartient au passé et il ne peut plus convoquer quoique ce soit. Et Tshibala d'ajouter : que l'Union Africaine nous trouve un autre facilitateur neutre et impartial. Avec l'arrivée de Tshisekedi à Kinshasa, les membres du groupe de soutien international espèrent encore faire venir le vieux leader à changer d'avis. Mais l'opération sera difficile. Aujourd'hui, le sphinx de Limete se fait entourer des radicaux qui le poussent à l'extrême. Et pour l'unité du groupe, Tshisekedi est contraint souvent de céder. A cela, il faut ajouter aussi le problème de représentation. À la société civile par exemple, les contestations persistent. Une certaine Juliette Mughole, députée de son état et membre de surcroît du bureau politique du Msr, se trouve curieusement dans le quota de la société civile. Malgré les protestations, le facilitateur la maintient. En plus, les grandes plateformes de la societe civile ne sont pas représentées dans ce comité. C'est le cas de l'Ordre des médecins, l'Ordre des avocats, les infirmeirs, les magistrats et surtout la méga plateforme dénommée ''Société civile dans sa diversité''. A cette grande plateforme, diplomates et membres du secrétariat de la facilitation ont promis de réajuster le quota de la société civile pour mettre fin au déchirement lié à la représentation.