Clôture du forum national sur les droits de l’homme : Les participants sont unanimes pour la tenue d’un dialogue impliquant tous les acteurs politiques

Vendredi 30 janvier 2015 - 10:43

Les rideaux sont tombés sur les travaux du Forum national sur les droits de l’homme, la gouvernance, paix, sécurité et élections en RDC, organisé du 27 au 28 janvier derniers à l’hôtel Venus, par les organisations de la société civile de la RDC œuvrant dans les thématiques Droits de l’homme, élections, gouvernance et la sécurité, en partenariat avec The National Endowment for Democracy (Ned), Eci, Osisa, Ndi, Easter Congo lnitaitive, Iri. A l’issue des travaux, les participants ont décidé de se mettre d’accord pour aller aux élections transparentes et apaisées en 2016, et ce conformément à la Résolution 2098 et l’Accord Cadre d’Addis-Abeba.

Venus des institutions politiques et des organisations de la société civile, les participants à ce forum, après avoir dressé un état de lieux de la situation politique en RD Congo, ont convenu que le climat politique actuel du pays: nécessite un dialogue franc entre tous les acteurs politiques, en vue de trouver un consensus permettant de débattre sur les élections de 2016. Il faut rendre le processus électoral crédible, juste, transparent, apaisé et participatif en RDC, ce qui amènera également la stabilité dans tous les pays de la région des Grands lacs, ont-il décidés.

Ils ont appelé le Chef de Etat Joseph Kabila, à veillez au respect de la constitution ; tandis que le Parlement devait avoir une vision commune sur l’avenir de l’ensemble du peuple congolais. Les deux chambres du parlement sont également priés d’instruire le gouvernement de la république, de doter la Ceni (Commission électorale nationale indépendance) des moyens financiers dans le délai, dans le but de permettre à cette institution citoyenne, d’organiser le cycle électoral 2013 et 2016, dans le délai constitutionnel.

Recommandations

Dans leurs recommandations à l’issue de deux jours d’intenses débats, les participants impliqués dans la gouvernance, paix, la sécurisation et l’organisation des élections qui pris part aux travaux, ont appelé le gouvernement de la république, à libérer sans condition l’activiste des droits de l’homme, Christopher Ngoy Mutamba ainsi que d’autres prisonniers d’opinion, enlevés et/ou arrêtes lors des manifestations du 19, 20 et 21 janvier derniers à Kinshasa. Aussi ont-ils appelé à la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante, pour faire la lumière sur les évènements dont question, afin de dégager les responsabilités des uns et des autres.

En outre, les autorités devront rétablir les signaux des médias dont CKTV, Rtce, RFI... ainsi que les réseaux sociaux et veuillez au respect de l’indépendance de la magistrature, pour faire avancer la démocratie et l’Etat de droit en RDC.

A en croire les participants, les élections à venir constitueront une des pièces maitresse du dialogue national entre les acteurs clés, en vue de sortir le pays de la crise née des scrutins de triste mémoire du 28 novembre 2011 qui, selon eux, ont contribué graduellement non seulement à rompre le consensus politique établi à Sun City entre les acteurs politiques, mais surtout à briser l’élan du dialogue et fissurer le fragile tissu de cohésion nationale.
Raison pour laquelle la Commission électorale nationale indépendant a été invité à publier dans un bref délai, le calendrier global des élections générales, conformément au respect du délai constitutionnel.
De leur côté, les acteurs de la société civile, sont priés de mettre sur pied un cadre permanent du dialogue entre les gouvernants et la population, en leur qualité d’acteurs importants de la société.

Revenant sur Ie dialogue national souhaité, les acteurs de la Société civile œuvrant dans les thématiques des droits, de l’homme, gouvernance, paix, sécurité et élections en RDC. Comptent jouer un rôle de premier plan, en vue de contacter et d’impliquer toutes les parties pour la tenue effective dudit dialogue.
Pour rappel, le forum national sur les droits de l’homme, la gouvernance, paix, sécurité et élections en RDC, avait pour objectif, de réfléchir ensemble pour voir comment faire que le processus électoral de 2016 soit apaisé, contrairement aux troubles et tensions enregistrées pendant et après les élections de 2006 et de 2011. D’où l’implication des composantes de la société civile en majorité, des opérateurs économiques et politiques de toutes les tendances confondues: des r.eprésentants des institutions (assemblées provinciales, gouvernements provinciaux, Ceni, Csac …), les représentants de la police, de l’armée et des services de sécurité ainsi que les partenaires techniques et financiers.

Six grandes présentations faites au cours de ce forum national, ont suscité des débats houleux, en mettant sur la table les différentes questions pratiques avec des pistes de solution qui serviront de canevas, pour la tenue imminente d’un dialogue national inclusif entre les acteurs clés, l’objectif étant de sortir le pays du chaos né des scrutins de 2011. Ce dialogue national inclusif, faut-il le rappeler, pourra sans doute servir de squelettes à la construction d’alternatives acceptables par toutes les parties concernées, pour un processus électoral apaisé en 2016.

Dans son discours d’orientation, Mr. Gérard Bisambu, secrétaire exécutif de AETA (Agir pour les élections transparentes et apaisées), a indiqué qu’il est important de reconnaitre que le problème démocratique, particulièrement électoral en République démocratique du Congo, se pose en termes de celui d’une part, de l’alternance politique et du respect du délai constitutionnel et d’autre part, à l’organisation des élections à tous les niveaux.

D’où l’impératif de la tenue d’un dialogue national inclusif, gage d’un consensus sur les prochains scrutins.

Par José Wakadila

 

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