Vingt-cinq cadres et agents du Service national d’informations rurales (SNIR) ont reçu leurs brevets de participation le vendredi 24 avril dernier des mains du Secrétaire général du Développement rural, représentant du ministre de tutelle, au terme d’un atelier de cinq jours de formation. Dans son mot de clôture lu par son représentant, le ministre a reconnu que le développement de la République démocratique du Congo (RDC) partira de l’arrière-pays.
Pour ce, a-t-il souligné, il importe que les paysans qui occupent plus du neuf dixième de l’espace du territoire national et comptent plus de 70% de la population globale du pays, soient suffisamment informés sur les enjeux de développement afin de mieux s’impliquer dans l’exécution des projets ou programmes mis en œuvre dans leurs contrées respectives.
Content de la qualité des modules dispensés, de l’assiduité des participants et de la bonne organisation de l’atelier, le ministre du Développement rural a promis de tout faire pour que les formateurs formés dans le domaine de la communication pour le développement ne soient pas abandonnés dans la rue et qu’ils puissent à leur tour être déployés dans les provinces pour former des communicateurs ruraux qui iront faire un travail de proximité auprès des organisations paysannes.
Conscient de la place du secteur du développement rural dans le processus de l’émergence de la RDC dans les années à venir, le ministre s’est dit déterminé à fournir des efforts pour que, lors du vote du budget de l’année prochaine, le Parlement puisse allouer à ce secteur vital au moins 10% conformément au Protocole de Maputo (Mozambique) auquel la RDC a librement souscrit. Selon ce document, les pays africains doivent allouer au moins 10% de leurs budgets nationaux au secteur agricole et du développement rural. Malheureusement le Parlement congolais ne tient pas compte de ce texte au moment du vote du budget.
En outre, le ministre Eugène Serufuli a rappelé aux cadres et agents de son ministère et particulièrement à ceux du SNIR l’obligation qu’ils ont d’apporter leur pierre à l’édification d’une nation prospère en acceptant de se sacrifier par une présence régulière au travail. Sans le développement des milieux ruraux, il n’y aura pas de développement de la RDC a-t-il insisté, tout en leur faisant comprendre que c’est à eux que l’Etat a confié la mission de rendre ces milieux attractifs.
De leur côté, les cadres et agents formés ont, dans leur mot de remerciement, exprimé leur gratitude à l’endroit du Gouvernement qui a permis l’organisation de cet atelier de formation. Ils ont aussi félicité le ministre du Développement rural et leur Secrétaire général pour leur implication dans le processus qui a abouti à cette formation.
Dans le chapitre des doléances, ils ont invité le ministre à tout faire pour que dans les mois à venir, il leur permette de servir effectivement le ministère et le pays en descendant dans l’arrière-pays pour mettre en pratique les enseignements qu’ils ont appris. A la même occasion, ils ont fait part au ministre leur préoccupation vis-à vis de la perte de contrôle, par le SNIR, des quatre radios rurales locales communautaires implantées dans les provinces par le gouvernement avec l’appui des partenaires qui sont la FAO et l’OIF. Il s’agit de la radio rurale locale communautaire Ntemo de Mbanza-Ngungu installée grâce à la FAO et des radios rurales locales communautaires Münku de Mbankana, Nsemo d’Idiofa et Kimvuka de la mission catholique Kingandu dans le Bandundu grâce à l’appui de l’OIF. A ce jour, ont déploré les agents et cadres, ces quatre radios fonctionnent comme des » électrons libres « parce que le SNIR manque de moyens de suivre leur prestation. A ce propos, ils ont appelé le ministre à faire tout pour que ces puissants média n’échappent pas à la supervision du SNIR pour éviter que leurs animateurs diffusent des messages qui n’ont rien à voir avec le développement.
ROT