Sous la modération du Premier ministre honoraire Adolphe MUZITO, haut cadre du parti, et dans le cadre des activités marquant le cinquantenaire de son existence, le Parti Lumumbiste Unifié (PALU) a organisé les 8 et 9 novembre 2014 des travaux dans des ateliers. Dont notamment trois interventions faites le samedi 8 novembre 2014 à l’hôtel Sultan.
Jacques Fumunzanza a planché sur « les partis politiques et les idéologies » où il a noté que de nombreux leaders qui créent des partis politiques à ce jour se réfèrent et recrutent souvent dans leurs milieux tribaux et régionaux. « C’est qui fait que la plupart des partis politiques se caractérisent par leur souche ethnique, a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le professeur MabiMulumba a exposé sur « L’Economie sociale du marché face aux réalités congolaises ». Cet éminent Professeur a dressé le tableau sombre de l’économie congolaise caractérisée par l’informel suite au dysfonctionnement des services de l’Etat pourtant censés assurer la régulation du marché. Pour y remédier, MabiMulumba a recommandé plus d’efforts pour orienter la RDC vers une économie du marché, gage de la croissance économique et de stabilité.
Quant au professeur Kalume, il a plaidé pour le respect de l’Accord-cadre d’AddisAbeba en dénonçant certaines escarmouches provenant notamment des groupes armés qui n’ont pas la même lecture dudit accord. Il a insisté dans son exposé sur l’évaluation de l’Accord-cadre d’AddisAbeba pour résister aux manipulations et corruptions en vue de sauvegarder l’unité du pays.
Les travaux en ateliers se sont poursuivis le dimanche 9 novembre au salon Congo du Grand hôtel Kinshasa. Le Professeur Jean Claude Mashini a pris le premier la parole dans la journée pour aborder le thème : « la décentralisation politique et administrative en RDC ; processus inachevé et en panne». Il a indiqué que la décentralisation subit deux écueils majeurs, notamment au niveau de l’orchestration du pouvoir de l’Etat et à la non application stricte de la retenue à la source par les provinces. Il a ajouté à ces difficultés, le manque de volonté de la part de certains corps d’accompagner le processus. Ce haut cadre du PALU a rappelé que son parti prône un Etat unitaire fortement décentralisé avec la conviction que le pouvoir doit revenir à la base.
Le deuxième intervenant, Serge de Patoul a édifié l’assistance sur l’expérience de la Belgique, Etat unitaire au départ avant de connaitre le partage des compétences des régions avec l’Etat fédéral.
Le professeur Botakile, député du Palu, a fait remarquer que plusieurs dispositions de la constitution relatives à la décentralisation sont constamment violées notamment dans ses articles 100, 149,149 et bien d’autres encore. Il a ainsi plaidé pour l’organisation des élections municipales, Urbaines et locales en vue de corriger les erreurs et ainsi débloquer le processus de décentralisation.
Christophe Elembo qui a abordé la décentralisation sous un angle intégrateur, propose aux pouvoirs publics de susciter dans la communauté les groupes d’intérêt à partir des secteurs porteurs de croissance.
ERIC WEMBA