Arrestation d’acteurs politiques et sociaux
Interpellé depuis le 19 janvier 2015 dan un bistrot de l’avenue Victoire à Matonge (Commune de Kalamu), le coordonnateur de la Société Civile de la RDC, Christopher Ngoyi Mutamba été conduit vers une destination inconnue. Trois semaines après, son lieu de détention n’est toujours pas localisé. Ce, malgré les efforts fournis par les membres de sa famille biologique et les sympathisants de l’organe qu’il Coordonne. Ce qui inquiète tout le monde.
Même si le porte-parole du gouvernement affirme que l’intéressé sera présenté à son juge naturel, cela n’apaise nullement les esprits. Dans la mesure où le détenu n’a pas droit aux visites. Ni à celles de son avocat, et encore moins à celles de sa famille biologique.
S’il n’y a pas eu d’arrestations d’acteurs politiques en rapport avec les échauffourées des 19,20 et 21 janvier derniers, comme l’affirme le porte-parole du gouvernement, celle du Coordonnateur de la Société Civile de la RDC constitue un cas avéré. Les observateurs, même les moins avertis, font une corrélation entre l’incarcération de cet acteur de la Société Civile et les événements ayant secoué la capitale congolaise.
Il convient de noter que la Société Civile de la RDC est membre de » Sauvons la RDC « , structure ayant invité la population Congolaise à manifester contre le vote au parlement de la loi électorale, la pomme de discorde qui a provoqué le courroux de la population kinoise.
Pour ce qui concerne d’autres membres influents de » sauvons la RDC « , on a constaté qu’ils étaient injoignables le week-end dernier. Le cas de Martin Fayulu et du professeur Kalele… pour ne pas les citer. Le président de l’UNC, Vital Kamerhe a des démêlés avec la justice pour un dossier déterré en dépit des arrangements à l’amiable avec Wivine Moleka, partie plaignante d’alors. Faut-il rappeler qu’Ernest Kiaviro, du RCD-KML (de Mbuasa Nyamwisi) croupit au CPRK depuis un certain temps !
Pour l’instant, croit-on savoir, Christopher Ngoyi porterait la responsabilité des dérapages ayant émaillé les trois jours précités, à la base des pillages et autres actes de vandalisme ayant provoqué morts d’hommes. L’on se demande pourquoi doit-il, seul, porter la croix de ces événements, alors qu’il s’est agit de » Sauvons la RDC » ?
Quoi qu’il en soit, l’on ne peut espérer, pour le moins, qu’une justice équitable dans le cas de Christopher Ngoyi. Il n’y a pas de développement sans justice, dit-on. Cette dernière élève la nation.
Par G.O.