Le ministre de Postes, télécommunications, nouvelles technologies de l’information et de la communication, amorce son retour au pays via Bejing, après la conférence de l’Union internationale des télécommunications à Busan en Corée du Sud. Mais, en acteur politique vertébré - parce que président du Parti pour l’action et membre du bureau politique de la Majorité présidentielle - le Pr Tryphon Kin kiey Mulumba a eu le temps de twitter la presse congolaise. C’est de la sorte qu’il s’invite au débat sur les sujets d’actualité en RDC en commençant par les évènements au Burkina Faso. Bien entendu, il salue la dynamique de la Majorité présidentielle à l’Assemblée nationale où il salue le vote des députés de sa famille politique et ne manque pas de se prononcer sur la démarche de son association " Kabila Désir ".
Saluant le vote des députés de la Majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, Tryphon Kin kiey Mulumba se réjouit de constater pour la énième fois qu’une Majorité présidentielle ou une dynamique légitimiste existe au Congo. " Elle sait s’exprimer lors de grands enjeux. Je m’en félicite". Se confiant à des journalistes congolais à partir de Bejing, la capitale chinoise, il martèle : "Je constate - et je salue - l’existence d’une Majorité agissante, d’une dynamique légitimiste. Chaque fois qu’elle a été mise à l’épreuve de la vérité, cette Majorité qui est une machine de combat, a fonctionné ; elle s’est assumée. Elle sait où se trouve ses intérêts - les intérêts de notre pays - ce pays immense, ce pays continent, ce pays au centre et au coeur du Continent, déjà déchiré par des crises, par des groupes armés ; elle sait où se trouve les intérêts de notre Nation. Je m’en félicite".
" CE QUE LE CONGO A CONNU, LE BURKINA NE L’A JAMAIS CONNU "
S’agissant des événements du Burkina Faso, le ministre Tryphon Kin-kiey Mulumba en parle en partant du printemps arabe. "Le Burkina, effet contagion ! Le Burkina effet domino ! Voyons le printemps arabe dont tout le monde parle… au Congo ! Oui, il y a eu Tunis qui a dégagé Ben Ali et qui se remet grâce à une intelligence et une culture exceptionnelles, avec d’anciens de Ben Ali ! Oui, il y a eu Le Caire, avec Moubarak, qui n’en finit pas avec cette crise qui n’a pas dit son dernier mot ! Oui il y a Tripoli mais où se trouve aujourd’hui la Libye ? La Libye qui en imposait tant à l’Afrique et au monde avec un certain… Kadhafi ! La mort de Kadhafi a-t-elle réglé un problème ou en créé des problèmes à l’Afrique, au monde avec des tragédies jihadistes… au Mali, au Nigeria, au Cameroun ? Mais en même temps, le Maroc ne s’est-t-il pas sauvé de ces printemps arabes avec son Roi ? L’Algérie ne s’est-elle pas maintenue avec son président Bouteflika, très âgé, malade, se déplaçant sur un fauteuil roulant et, cela, au nom de la stabilité, au nom de la survie de la Nation ? Le printemps arabe a-t-il emporté le régime jordanien ? Je dis : à tout, il y a un contexte, une histoire ! Ce que le Congo a connu, le Burkina ne l’a jamais connu ! Mieux, aucun pays au monde ne l’a connu ! Le Burkina n’a aucune réalité politique, identitaire avec le Congo, aucune ! Il nous faut rester sereins, mobilisés autour du pays, autour de la Nation !"
Interrogé sur son association Kabila Désir par rapport aux événements du Burkina, le professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba a été catégorique. "Kabila Désir poursuit trois objectifs : Réhabiliter l’oeuvre de Kabila ; Faire reconnaître par la Nation l’oeuvre de Kabila ; dédiaboliser notre Président de la République. Plus que jamais ces objectifs sont d’actualité".
Il prend toutefois soin de préciser : "Il nous faut travailler en interne, auprès de notre Peuple, le peuple du Congo ; travailler en externe notamment auprès de notre diaspora - les diasporas ont toujours joué un rôle dans les changements qui s’opèrent dans le monde notamment grâce aux TIC. Il nous faut agir sur les réseaux sociaux - je l’ai toujours dit. Il nous faut éclairer ceux qui gouvernent le monde, prennent les décisions qui touchent nos pays en allant vers des supports qui les touchent afin qu’ils puissent être correctement informés. C’est une question de responsabilité". M. M.