Lorsque la population de Beni s’était soulevée contre la Monusco, cela n’avait pas semblé plaire à la Mission de l’organisation des Nations Unies au Congo qui pouvait facilement penser à une manipulation. Car, chargée de la protection des civils en RDC, la mission onusienne avait l’obligation de voler au secours des habitants de la ville de Beni en proie à des groupes armés. Mais, en réalité, les casques bleus de la Monusco ne paraissaient pas être à la hauteur de leur tâche.
Maintenant que la Monusco est tombée dans une embuscade des mêmes groupes armés, on s’imagine que cette mission a finalement pris la température de la situation sécuritaire qui prévaut à Beni. Surtout lorsque des hommes armés ont attaqué, mercredi 19 novembre dernier, un convoi de la Monusco. En effet, une patrouille des policiers indiens basée à Beni. Le convoi indien, indique-t-on, est tombé dans une embuscade sur le tronçon Beni-Mavivi, au niveau du village de Ngadi, dans le territoire de Beni et a essuyé des tirs à l’arme lourde et légère. C’était vers 19 heures locales.
Les assaillants postés de tous les côtés du convoi, expliquent nos sources, ont tiré plusieurs rafales sur les véhicules pendant une trentaine de minutes. Les pneus, les pare-brises, les carrosseries de deux véhicules du convoi ont été endommagés par des coups de balles.
Après la riposte des éléments de la patrouille de la Monusco et des renforts qui ont été envoyés, les assaillants ont pris la fuite. Une enquête a même été ouverte pour déterminer les circonstances et identifier les auteurs de cette attaque.
Voilà qui renseigne sur les dispositions de la Monusco à défendre la population civile et c’est généralement après l’enregistrement de plusieurs morts que cette mission onusienne déploie des casques bleus sur les lieux. Pourtant, lors de son séjour à Beni, Joseph Kabila avait invité la Monusco à renforcer ses troupes à Beni. Maintenant qu’un convoi est tombé dans une embuscade, les casques bleus prendront, espère-t-on, leurs responsabilités face à l’insécurité qui sévit à Beni. M. M.