La CEEAC n’est encore que fiction, foi de son SG Allam-Mi

Lundi 10 novembre 2014 - 14:16

La ratonnade sauvage dont les Congolais (de la RDC) ont été victimes au Congo d’en face est une preuve irréfragable que la CEEAC est encore loin d’être une communauté. Et parler d’intégration n’est que fiction. Même le SG de la CEEAC a en ras-le-bol.

Le secrétaire général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Ahmad Allam-Mi, a, en effet, informé récemment le président congolais Joseph Kabila Kabange des contours de la réforme en cours de la CEEAC, jugée « nécessaire » afin qu’elle soit une véritable communauté d’intégration des Etats membres, lors d’un entretien à Kinshasa. « La réforme est en bonne voie. D’ici 2015, le dossier sera soumis aux Chefs d’Etat », a-t-il rassuré, espérant que cette réforme permettra la réussite de l’intégration véritable des Etats membres pour le bien-être de leurs populations respectives.

Il a, par ailleurs, reconnu que l’intégration au niveau de la CEEAC « n’est pas parfaite », estimant qu’elle doit être améliorée et qu’elle doit avancer. Le secrétaire général de la CEEAC s’est en outre réjoui des conseils et orientations du Président Joseph Kabila Kabange, en vue de la réussite de la mission qu’il s’est assignée. « Cette mission sera la priorité des priorités », a déclaré le secrétaire général de la CEEAC. Ahmad Allam-Mi a dit avoir mis à profit cette occasion pour informer le Président Joseph Kabila Kabange de l’évolution des préparatifs du prochain sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la CEEAC qui se tiendra à N’Djamena, au Tchad, fin novembre courant.

Ni SADC ni CEEAC , préconise un expert belge

La firme belge COGEDEV, Consulting, gestion et développement, qui a mené, du temps du régime transitoire « 1+4 » l’audit du commerce extérieur de la R-dCongo en vue de conclusions des accords de partenariat économiques, APE, a recommandé à l’Etat de mener une vie en solo.

Pas d’intégration régionale : ni SADC, ni CEEAC, ni, ni. La recommandation de la firme belge repose, en effet, sur des solides considérations géostratégiques et économiques. Avec ses 2435.409 Km 2, la R-dC est, en effet, un sous-continent, qui, quoique pratiquement enclavé, a longtemps vécu dans un splendide isolément avec sa propre monnaie, ses us et coutumes économiques, les anciens Zaïrois brûlent toujours d’envie de consommer R-dCongolais. S’ouvrir à la région d’Afrique centrale à travers la CEEAC ou CEMAC dont les Etats membres appartiennent tous à l’OHADA et ont en partage le FCFA reviendrait à se laisser phagocyter. Et en croire l’alors Gouv de la BCC, Jean-Claude Masangu, la vision de la Communauté du développement de l’Afrique australe, SADC, est de tendre vers une seule banque centrale, avoir une zone de libre échange, avoir des tarifs douaniers communs et un marché commun. « Il faudra se faire violence certains pays comme le nôtre devront céder une partie de leur souveraineté si l’objectif commun est la création d’une Banque unique africaine», a confié à la presse locale, le gouverneur de la Banque centrale du Congo.

Avec 9 pays voisins, la R-dC se trouve être membre de plusieurs organisations économiques sous-régionales dont les buts et les intérêts poursuivis ne s’accordent pas toujours ; à titre d’exemple Ohada et Sadc ou Ceeac et Comesa. Mais on fait avec.

Pold LEVI

 

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