Ce jeudi 5 novembre, au Centre Nganda : Le MSR en congrès face au destin de la Nation

Mercredi 4 novembre 2015 - 09:28

Après le séisme provoqué par le feuilleton G7, le temps se prête à une requalification des stratégies et de l’action politique. Fer de lance des aspirations populaires, le Mouvement social pour le renouveau (MSR) convoque en congrès, du 5 au 6 novembre 2015, trois cents cadres du parti représentant toutes les vingt- six provinces et tous les territoires du pays. Le point central de la réflexion se focalisera sur un thème de portée nationale, à savoir : «le MSR face au destin de la nation».

 

Le deuxième congrès ordinaire du MSR se tient du 5 au 6 novembre 2015 au Centre Nganda, à Kinshasa. Trois cents délégués venus de toutes les vingt-six provinces et de tous les territoires de la RDC vont pouvoir réfléchir, pendant deux jours, sur le thème général : «Le MSR face au destin de fa nation». Députés et sénateurs membres du MSR prendront également une part active à ces assises. Parallèlement, l’opportunité sera offerte aux partisans de Pierre Lumbi de souffler le samedi 7 novembre 2015 sur les dix bougies de leur parti.

 

Au cours de ce deuxième congrès ordinaire, le parti entend réfléchir avec tous ses cadres pour évoquer son combat antérieur, affirmer sa vision actuelle, peaufiner ses stratégies pour les échéances électorales à venir, Bref, le MSR fera le tour d’horizon de la situation générale prévalant en RDC. Il s’agit, notamment, des questions politiques de l‘heure, dont le déroulement du processus électoral, le calendrier électoral, e dialogue politique.

 

LE COMBAT DU MSR EST NOBLE

 

La rencontre du Centre Nganda permettra aux participants d’entendre, de la hiérarchie, de plus amples explications sur les récentes prises de positions politiques du parti. Le temps sera également mis à profit pour revisiter, en congrès, certaines dispositions des statuts du parti au regard de la dynamique politique sur le terrain. C’est tout naturellement que les responsables provinciaux et territoriaux ne manqueront pas d’exprimer leur indéfectible soutien à l’autorité morale du MSR, Pierre Lumbi, pour le noble combat qu’il ne cesse de mener.

 

Pour sa part, e leadership du MSR ne se retiendra pas pour remercier les cadres qui ont pris l’exceptionnel courage de démissionner de leurs postes au lendemain du départ du MSR de la Majorité présidentielle. L’opinion se souviendra qu’à travers une lettre ouverte adressée au président de la République, le MSR et six autres partis politiques ont demandé à ce dernier de respecter la Constitution ainsi que l’alternance politique. Un conseil patriotique qui a consacré le divorce entre le G7 et la Majorité présidentielle suivi, pour couronner la séparation, des démissions en cascades de membres des partis du G7 des institutions.

 

Constat: de toutes les formations politiques membres de la plateforme G7, le MSR a réussi sans coup férir à obtenir l’adhésion de ses délégués qui occupaient alors des fonctions dans les institutions. Ils ont démissionné sans brancher, convaincus que le combat du parti est noble et juste.

 

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Des sources proches du MSR, l’on apprend en dernière minute qu’un dispositif, sans doute commandé par les ennemis de la démocratie, est en train de se mettre en place pour saboter ce congrès. Si une telle, nouvelle se confirmait, c’est la démocratie congolaise qui va prendre un sacré coup. Vingt-cinq ans après le discours proclamant l’avènement de la démocratie, la RDC n’a pas besoin de descendre si bas. Car, comme tout parti politique, légalement constitué, le MSR jouit de tous les droits que lui reconnaît la loi. De ce point de vue, il n’y a aucune raison de l’empêcher de se réunir en congrès pour raffermir ses stratégies en vue de prochaines échéances.

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MSR : de la Société civile au parti politique

 

« Face à l’évidente disqualification de la classe politique congolaise, un renouvellement s’imposait. Le pouvoir devait cesser d’être un gâteau à partager, mais plutôt un pou voir- service à rendre à la Nation pour la reconstruction1, la sécurisation, l’instauration de la paix et l’avènement d’un Etat de droit au pays».

 

C’est ainsi qu’un noyau s’est d’abord constitué à Kinshasa autour de Pierre Lumbi. Au fil, des contacts à travers le pays, un réseau national des noyaux des leaders sociaux s’est tissé dans les différentes provinces. Jusqu’au moment où il s’est fait sentir la nécessité de faire converger les idées vers une action commune. Cela a été fait à travers l’organisation d’une première convention à Kinshasa en novembre 2004. C’était au Centre Theresianum, dans la commune de Kintambo.

 

Le principal résultat de ces assises fut la proclamation de la Charte du Mouvement social en date du 11 novembre 2004 à la Foire internationale de Kinshasa. Ce texte a marqué le début de la première phase de la création du MSR, celle du Mouvement social, une association sans but lucratif, rassemblant des leaders sociaux congolais de toutes les provinces du pays, résolus à réfléchir et à agir ensemble pour sauver le Congo.

 

Il a donc fallu identifier les acteurs sociaux pour adhérer à la Charte, à partir des témoignages locaux, particulièrement dans les milieux associatifs. La cooptation s’est essentiellement réalisée sur base des critères de crédibilité, de probité, de leadership social et du fait d’être rassembleur. Par conséquent, au commencement, n’était pas membre du Mouvement social qui le voulait, mais celui que les noyaux identifiaient dans les Villes et les agglomérations rurales.

 

L’une des résolutions fondamentales du Mouvement fut l’option de présenter les leaders sociaux aux élections législatives et provinciales de 2006. Ce fut là une opportunité de matérialiser l’amorce d’un renouvellement de la classe politique en RDC. Il a fallu donc procéder à l’identification, dans chaque province, selon la technique de sondage d’opinions, dans différents groupes sociaux, des leaders de proximité, disposant d’assez de capital de confiance populaire, sous forme de regroupements des indépendants.

 

Lorsque la loi électorale fut promulguée, le Mouvement social s’est retrouvé confronté à une difficulté dans la réalisation de ses ambitions électorales, du fait qu’il était exigé que les candidats soient présentés par les partis politiques ou qu’ils se présentent en qualité d’indépendants. D’où l’impossibilité des indépendants de se regrouper sur une liste électorale car chaque candidat indépendant était indépendant vis-à-vis des partis politiques et vis-à-vis d’autres indépendants.

 

Face à cette impasse, les acteurs du Mouvement social se Sont retrouvés devant la lourde responsabilité de se conformer à la loi électorale. Les débats pour l’option de réer ou non un parti politique ont été particulièrement passionnés. Une concertation s’imposait pour lever une option. Une seconde convention sera organisée à Kinshasa, au Centre de Missiologie de la commune de Ngaliema en octobre 2005. Comme un consensus ne s’était pas dégagé, il fallait passer au vote.

 

L’option de créer un parti politique l’a emporté avec seulement une voix de différence. Mais une fois le choix opéré, aucune protestation n’a été enregistrée. Pour les leaders sociaux désormais engagés en politique active, cet exercice de démocratie fut considéré comme un signe prémonitoire de leur avenir dans l’arène politique de la RDC.

 

 

LE POTENTIEL

 

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