A cause de sa motion qui a sauvé Rémy Musungayi Valentin Senga : un désaveu injuste

Mercredi 12 novembre 2014 - 09:34

A l’origine, c’est la motion de défiance initiée par le député national Alphonse Awenze Makiaba, qui a mis en cause le ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises pour la lenteur observée dans la construction de la Cimenterie de la province Orientale (CIPOR). Soixante-trois signatures ont été apposées sur ladite motion, majoritairement par les députés issus de cette province.
Au regard des éléments de réponses fournies par le ministre Rémy Musungayi lors du débat général à la question orale avec débat, réponses qui justifient le vol des équipements par des inciviques à partir du port de la Société Commerciale des Transports et Ports (SCTP ex-Onatra), plus de 90% des équipements furent récupérés grâce à l’action du Premier ministre Matata Ponyo. Matériels acheminés sur le lieu de la construction de la Cimenterie, précisément à Kisangani, dans la province Orientale.

Non seulement les équipements de la Construction de cette cimenterie ont été récupérés, mais également l’action judiciaire a été initiée par le ministre de l’Industrie contre les inciviques. Malgré les explications claires et limpides données par le ministre de l’Industrie, l’impatience a pris raison de la violence.
Reprochant à son collègue Valentin Senga d’avoir engagé la responsabilité de ses collègues sans les avoir consultés au préalable, l’honorable Basango, membre de la majorité parlementaire au même titre que Valentin Senga, n’a pas pu se contenir. Les députés nationaux, y compris le public qui assiste aux séances publiques de l’Assemblée nationale et les téléspectateurs (la séance était retransmise en direct à la télé) ont vécu un spectacle désolant. Et ce, en dépit du fait que la démocratie implique le choc d’idées, mais pas de bagarres entre collègues.
C’est sur base de cette mésentente entre élus de la province Orientale que le Caucus s’est divisé et une bonne partie menée par le Rapporteur a décidé hier mardi 11 novembre 2014, devant l’estrade du Palais du peuple, de désavouer Valentin Senga.
Le désaveu incompréhensible du Caucus
Après sa réunion tenue dans la salle des spectacles du Palais du peuple, un communiqué a été rendu par le Vice-président du Caucus, Wilson Adirodu Djari. « Nous venons de sortir d’une réunion du Caucus de députés nationaux de la province Orientale pour analyser tout ce qui s’est passé hier à l’hémicycle de l’Assemblée nationale », dit-il, avant d’ajouter que nous avons condamné les actes qui se sont passés à l’hémicycle pendant la plénière où nos membres se sont engagés à des échanges. Ces actes ont porté des conséquences sur le fonctionnement de notre bureau.
Et de renchérir que nous sommes six membres du bureau. Notre collègue président du Caucus, l’honorable Valentin Senga, qui est passé prononcer un message suite auquel la plupart des membres des députés de la province Orientale ont décidé que l’honorable Valentin Senga ne dirige pas le Caucus de la province Orientale.
La nécessité de saisir les instances judiciaires
Approché après la déclaration de ses collègues, le député national s’indigne et fustige le comportement de l’honorable Basango, qui était à l’origine de la violence. « J’ai vécu cette situation péniblement parce que ça dépassait tout entendement entre grands responsables et je n’ai pas compris la réaction de mes agresseurs. C’est quelque chose qui a diminué la province Orientale comme députés et ça n’avait pas lieu d’être. J’étais surpris par cette action d’agression d’une méchanceté sans équivalente », a dit Valentin Senga. Il affirme cependant qu’il y a eu retrait des signatures de 18 députés membres et non membres du Caucus qui se sont engagés comme députés nationaux non membres du Caucus.
Il a expliqué que dans un premier temps, quand le ministre est arrivé en fonction, il avait tout fait pour récupérer le matériel devant servir à la construction de la cimenterie de la province Orientale. Et il a saisi la justice pour poursuivre les voleurs. Il a aussi acheminé 90% du matériel à Kisangani. Il ne reste que 10% ici, et il a pris des contacts avec le constructeur indien, pour qu’il vienne démarrer les travaux. « Il y a eu des éléments nouveaux que j’ai exposés et qui ont suscité le fait que les députés puissent être sollicités individuellement pour le retrait de leurs signatures et c’était aussi sur recommandation de notre famille politique. Ce n’était pas un acte isolé de Valentin Senga qui est venu de manière personnelle demander la parole pour annoncer le retrait de ces signatures »,a-t-il fait savoir.
S’agissant de l’implication sur son poste de président du Caucus, Valentin Senga souligne qu’il est avant tout député national, avant d’être président du Caucus. Et ce poste n’est pas éternel, indique-t-il, et que la procédure de le démettre doit être respectée.
Ne voulant pas se prononcer à ce stade sur la nécessité de saisir la justice, il estime que les faits sont suffisamment graves pour apporter l’affaire avant tout devant le bureau de l’Assemblée nationale par le biais du Comité de sages, et que celui-ci lui réserve le droit de saisir les instances judiciaires compétentes. Il estime que ses agresseurs se sont préparés à l’attaquer, c’est donc une action préméditée que les agresseurs qui sont bien identifiables et connus avaient soigneusement préparée.
Victime d’avoir exigé une commission d’enquête devant éclairer certains faits restés obscures dans la lenteur de la construction de la Cimenterie de la Province Orientale, responsabilité légitime, Valentin Senga attend voir la Construction de la Cimenterie de la Province Orientale, mais que les vrais responsables soient mis en cause que de s’appesantir sur les émotions.
La cimenterie de la province Orientale en construction
Des sources dignes de foi nous renseignent que la Cimenterie de la province orientale est déjà à pied d’œuvre partant des équipements acheminés par le ministre de l’Industrie, Petites et Moyennes Entreprises. A en croire les experts, cette cimenterie va constituer une bouffée d’oxygène pour la province Orientale, et celle du Nord et Sud-Kivu. Une fois que cette cimenterie sera opérationnelle, le coût du ciment sera réduit et la population aura accès non seulement à la bourse de la cimenterie, mais aussi bénéficiera des emplois qui vont se créer dans cette partie de la République, considérée comme province martyre.
Pius Romain Rolland

 

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