Sécurité

Les pratiquants d’arts martiaux dans plusieurs communes de Kinshasa se sont depuis quelques mois organisés pour appuyer la police nationale dans la traque des bandits et autres malfrats qui créent l’insécurité dans plusieurs communes de la capitale congolaise. D’après des témoignages recueillis mercredi par Radio Okapi auprès des habitants de certaines communes de la Tshangu, une circonscription de Kinshasa, ces jeunes sportifs se font eux-mêmes appelés «Maitre-volontaires» ou «Anti-Kuluna».

Des renforts des policiers, arrivés mardi à Beni, ont  entamé leur déploiement mercredi 7 septembre dans le «grand Nord» de la province du Nord-Kivu. La société civile et la jeunesse de Beni attendent beaucoup de ces policiers, notamment pour faciliter le retour des populations ayant fui l’insécurité occasionnée par les rebelles ADF dans leur milieu.

Les avis des Kinois divergent sur l’apport des « maitres volontaires » dans la lutte contre le banditisme urbain à Kinshasa, appelé Kuluna. S’exprimant mercredi 7 septembre à Radio Okapi, certains habitants pensent que ces jeunes gens aident la police en traquant des délinquants et réduit le taux de criminalité. D’autres par contre ne soutiennent pas cette idée et estiment que ces jeunes se livrent eux aussi à des tracasseries sur la population.

Le chef de la police congolaise, général Bisengimana, affirme être satisfait de l’appui de la MONUSCO aux Forces armées de la RDC (FARDC) et à la Police nationale congolaise (PNC) pour la protection des civils ainsi que dans le cadre des opérations militaires visant la neutralisation des rebelles ougandais des ADF à Beni. Il l’a fait savoir à l’issue d’une réunion d’évaluation de la situation sécuritaire dans la zone, présidée mardi 6 septembre à Beni par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab.

Deux personnes ont été tuées lundi au cours des affrontements qui opposent depuis dimanche les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aux miliciens Mai-Maï Mazembe dans plusieurs villages dans le territoire de Walikale, dans la province du Nord-Kivu, rapporte la société civile de cette partie du pays.  

Un fermier a été abattu lundi 5 septembre par des miliciens du groupe armé Nyatura à Kalehe (Sud-Kivu). La scène s’est produite dans une ferme située sur la colline de Tshangungu, près de Lumbishi. D’après des sources officielles qui ont livré cette information à Radio Okapi,  les assaillants ont également emporté une dizaine de vaches de la victime. Le chef de poste d’encadrement administratif de Numbi parle « des vols de plus en plus ciblés par les Nyatura de la communauté Hutu contre les membres et les fermes d’une autre communauté ».

Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont tué vingt rebelles au cours de l’opération Sokola II, menée au mois du mois d’août contre les groupes armés. Selon un décompte de l’armée, parmi ces rebelles on compte 6 combattants rwandais FDLR et 14 éléments des groupes armés locaux. Cette opération a aussi permis aux FARDC de capturer 25 rebelles FDLR alors que 24 autres se sont rendus à la MONUSCO, indique le porte-parole des opérations Sokola II, capitaine Guillaume Ndjike Kaiko.

Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab, promet la restauration de la sécurité à Beni au Nord-Kivu. Il a fait cette promesse, lundi 5 septembre, lors de sa mission d’évaluation des mesures prises pour la protection des populations civiles à Beni.

Un groupe de policiers est accusé de tracasser la population au quartier Ndola/Badara II dans la commune de Nsele. Selon un des chefs de localité de cette commune rurale, qui s’est exprimé lundi 5 septembre à Radio Okapi, il s’agit des policiers commis à la garde d’une concession privée. Ces derniers confisquent les outils aratoires des paysans et exigent de l’argent au passant avant d’accéder à leurs terres, ajoute la même source qui a requis l’anonymat.

Deux personnes ont été tuées lundi 5 septembre au cours des affrontements qui opposent depuis dimanche les Forces armées de la RDC (FARDC) aux miliciens Maï-Maï Mazembe dans plusieurs villages dans le territoire de Walikale. Selon des sources de la société civile de Buleusa, les deux victimes sont des civils. La première a été atteinte d’une balle alors qu’elle fuyait ces combats avec son matelas sur la tête. La seconde est un enfant qui a été touché par une balle perdue alors qu’il quittait la zone des combats en compagnie de ses parents.