Politique

En République démocratique du Congo, l'actualité est dominée depuis plusieurs jours par le changement ou la modification de la Constitution. Lors de ses adresses à Kisangani et à Lubumbashi, le président de la République, Félix Tshisekedi, a clairement manifesté sa volonté de toucher à la Constitution. Une situation qui n'a pas laissé l'opposition indifférente.

Dans une déclaration ce mercredi 20 novembre 2024, des Forces politiques et sociales sont montées au créneau pour fustiger la volonté exprimée par le président de la République, Félix Tshisekedi, de réviser ou changer la Constitution. Dans leur déclaration, lesdites Forces affirment que contrairement aux affirmations de Félix Tshisekedi, la Constitution du 18 février 2006 est issue du travail des Congolais réunis à Simisimi dans la ville Kisangani.

Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi Tshilombo, a inauguré le siège de l'Assemblée provinciale du Haut-Katanga situé sur l'avenue du 30 juin à Lubumbashi, ce mardi 19 novembre 2024. Ce bâtiment pimpant neuf construit sur fonds propres de la province du Haut-Katanga est une première depuis que cette entité du Sud-est du pays existe. Les représentants du peuple évoluaient au bâtiment du 30 juin construit par l'ex président Mobutu pour les activités culturelles.

Lors d'un échange mardi 19 novembre 2024 à Lubumbashi avec les députés de la province du Haut-Katanga, Félix Tshisekedi a déclaré qu'il n'a jamais dit que c'est le changement ou la révision de la Constitution qui va apporter des solutions aux problèmes de la population de la République démocratique du Congo. Le président de la République a, par ailleurs, précisé que son Gouvernement est déjà en train d'apporter des solutions aux préoccupations de la population. Pour lui, l’opposition fait une mauvaise interprétation de sa démarche.

Lors d’un briefing de presse tenu le lundi 18 novembre 2024 à Lubumbashi dans le Haut-Katanga, Jacquemain Shabani, vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité en République démocratique du Congo (RDC), a exprimé des préoccupations majeures concernant la situation sécuritaire à l'Est du pays. Il a notamment dénoncé des actes qu'il qualifie de graves, dont une forme d'épuration ethnique orchestrée par le M23 avec le soutien du Rwanda. Le VPM de l'intérieur et sécurité a décrit la crise humanitaire autour de Goma comme l’une des plus graves au monde.

La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) se penchera sur la question sécuritaire en République démocratique du Congo, le mercredi 20 novembre prochain à Harare, au Zimbabwe. Selon un communiqué du secrétariat de la SADC, les chefs d'État et de gouvernement tableront, entre autres, sur le mandat de la SAMIDRC, la force de la SADC déployée au Nord-Kivu depuis mi-décembre 2023.

La structure « Sursaut National » ne décolère pas. Elle annonce une nouvelle manifestation le 27 novembre 2024 à Kinshasa contre le changement de la Constitution. Dans une correspondance adressée au gouverneur de la ville, Daniel Bumba, ce lundi, cette structure qui regroupe des acteurs politiques de l’opposition et des membres de la société civile, précise que ladite manifestation se tiendra au Rond-point Ngaba.

Le président du parti politique Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDè), Martin Fayulu, s'est opposé, ce lundi 18 novembre 2024, à l’initiative de modification ou changement de la constitution congolaise, après le discours du chef de l'État, Félix Tshisekedi à Lubumbashi. Dans une vidéo de son adresse aux Congolais postée sur les réseaux sociaux, ce lundi 18 novembre 2024, l'ancien candidat à la présidentielle de 2023 a appelé le peuple congolais à barrer la route à ce projet, annoncé par le président Félix Tshisekedi.

Dans une déclaration publiée sur le réseau social X, le 17 novembre 2024, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a pris position en faveur de la révision de la Constitution, indiquant que cette démarche est salutaire pour le développement de la RDC. Il estime que cette révision est notamment nécessaire pour moderniser la gestion de l’État. Avant d’indiquer que la liberté d’expression est un droit fondamental, il a souligné qu'il faut laisser le peuple congolais en discuter.

Le candidat à la députation nationale et provinciale, Tryphon Kin-Kiey Mulumba, a lancé sa campagne électorale le samedi 16 novembre 2024 dans deux quartiers de Masi-manimba (l’une de 2 circonscriptions concernées par la réorganisation des élections législatives), dont la nouvelle cité Kikata et Mabundu/Mufu mputu, où il a communié avec sa base.