Le leader du MLC bénéficie d’une liberté provisoire, mais reste détenu à la Haye pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité
Le cas de Jean Pierre Bemba, leader du Mouvement de la libération du Congo (MLC) détenu à la Cour Pénale Internationale (CPI), à la Haye, depuis quelques années déjà a été abordé hier dimanche par le ministre de Justice et garde des sceaux, M. Alexis Thambwe Mwamba, en réponse aux folles rumeurs qui ont circulé à Kinshasa au sujet de l’éventuelle a mise en liberté provisoire du chairman et de son arrivée imminente à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Le ministre de la Justice a, d’entrée de jeu, précisé que M. Jean Pierre Bemba est poursuivi par la Cour Pénale International (CPI) pour un dossier principal portant notamment sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité et pour un autre dossier concernant la subornation des témoins.
Pour ce second dossier, dont la peine encourue est de 5 ans de prison, sont également poursuivis Fidèle Babala et d’autres personnes auxquelles la Cour a accordé la liberté provisoire, avec obligation de se présenter devant la Cour toutes les fois que celle-ci le désire.
Pour ce second dossier, a souligné Alexis Thambwe Mwamba, Jean Pierre Bemba a bénéficié également de la liberté provisoire à l’instar d’autres personnes qui sont poursuivies pour subornation des témoins.
Mais, étant donné qu’il est principalement poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a ajouté le ministre de la Justice et garde des sceaux, Jean Pierre Bemba reste en détention à la Haye et ne peut donc pas revenir à Kinshasa, comme Fidèle Babala et les autres en raison de la liberté provisoire qui leur est accordée par la Cour Pénale Internationale.
Selon le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo, cela prendra encore quelque temps, car, même si l’instruction du dossier principal est terminée, il faut attendre la déclaration de la Cour qui peut innocenter Jean Pierre Bemba ou le déclaré coupable.
Dans le premier cas, le procureur peut interjeter appel et dans le second cas, c’est Jean Pierre Bemba qui peut le faire.
Donc, le chairman bénéficie de la liberté provisoire en ce qui concerne la subornation des témoins, mais il reste détenu à la CPI pour le dossier principal et ne peut donc pas revenir à Kinshasa, comme la rumeur le faisait croire, a martelé le ministre Thambwe Mwamba.
Par Ciko